Semaine de haut niveau de la 79e Assemblée générale de l’ONU

Par la résolution 2448, l'Assemblée générale de l'ONU a mandaté la Suisse, en tant qu'État dépositaire, pour convoquer dans les six mois une conférence de Hautes Parties contractantes à la Quatrième Convention de Genève. Elle doit se pencher sur la mis en œuvre de la convention dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a profité de l'Assemblée générale de l'ONU pour aborder le sujet avec une série d'interlocuteurs et ainsi faire avancer les préparatifs.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a pu approfondir la situation au Proche-Orient lors de différents entretiens avec ses homologues Badr Abdelatty d'Egypte, Ayman Al-Safadi de Jordanie et Mohamed Ali Nafti de Tunisie.

Lors d’une réunion ministérielle sur le conflit au Soudan, tenue en marge de l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a réaffirmé l’engagement de la Suisse à résoudre la crise dans le pays. « La Suisse s’engage pleinement à soutenir les efforts visant à promouvoir la paix au Soudan », a-t-il déclaré dans un discours. Il n'y a pas si longtemps, le Soudan a initié une transition politique, passant d'un régime militaire à un gouvernement dirigé par des civils, offrant l'espoir d'un avenir pacifique.

Mais la guerre a mis fin à cette transition, déclenchant la pire crise humanitaire au monde. Des millions de personnes ont été contraintes de fuir, et un nombre encore plus important souffre d'une grave insécurité alimentaire. C’est en réaction à ces conditions d’urgence que les États-Unis, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Egypte, les Nations unies, l'Union africaine et la Suisse ont formé le groupe ALPS pour faire avancer le processus lancé à Djeddah. « Il est essentiel que nous continuions à faire pression sur les parties en conflit pour qu'elles accordent un accès humanitaire et protègent les travailleurs humanitaires. Nous devons veiller à ce que des ressources suffisantes soient disponibles et à ce que cette aide vitale parvienne à ceux qui en ont le plus besoin », a déclaré le chef du DFAE. Lors de la réunion de haut niveau, la Suisse s'est engagée à verser 8,2 millions de dollars supplémentaires.

En réévoquant le 75e anniversaire des Conventions de Genève, Ignazio Cassis a également appelé au respect continu du droit international humanitaire.

Discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis sur le Soudan (en)

A l'invitation du secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken et de la directrice de l'USAID Samantha Power, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé à une manifestation centrée sur l'initiative « Democracy Delivers » de l'USAID. L'objectif de cette initiative est de soutenir la démocratisation de pays qui connaissent un renouveau démocratique prometteur. L'événement a réuni des représentants gouvernementaux de haut niveau et des dirigeants d'organisations philanthropiques afin de discuter de la meilleure manière de soutenir de telles ouvertures démocratiques.

«La démocratie offre des avantages considérables pour le développement durable et la paix durable», a déclaré le chef du DFAE dans son discours lors de l'événement.

Il faut promouvoir la démocratie en s'aidant mutuellement à identifier et à développer des solutions démocratiques adaptées aux spécificités culturelles, historiques et socio-économiques locales. La Suisse a fait de la promotion de la démocratie une nouvelle priorité thématique de sa politique étrangère. Dans ce cadre, elle utilisera également davantage d'instruments diplomatiques en faveur de la démocratie: «Nous sommes prêts à offrir un soutien rapide et créatif, où et quand il est le bienvenu», a souligné le conseiller fédéral Cassis à New York.

Discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis sur la démocratie, 25.09.2024 (en)

Le soutien de la Suisse à la reconstruction de l'Ukraine a été au centre de la rencontre entre le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le nouveau ministre des affaires étrangères de l'Ukraine Andrii Sybiha. Dans ce contexte, la Suisse organisera les 17 et 18 octobre 2024 à Lausanne, en collaboration avec l'Ukraine, la Ukraine Mine Action Conference afin de faire avancer le déminage humanitaire dans le pays. Par ailleurs, le processus de paix, lancé en juin au Bürgenstock, a également été abordé. La Suisse s'engage pour la poursuite de ce processus. Il doit, dans la mesure du possible, impliquer toutes les parties concernées – donc également des représentants du Sud mondial et de la Russie.

Lors d'un entretien avec son homologue iranien Seyed Abbas Araghchi, le conseiller fédéral Cassis s'est dit préoccupé par le risque élevé d'escalade au Proche-Orient et en particulier au Liban. La Suisse appelle toutes les parties à la désescalade et à une solution politique immédiate du conflit.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis et Timcho Mucunski, ministre des affaires étrangères de la Macédoine du Nord, ont profité de l'occasion pour s'entretenir sur les principaux thèmes bilatéraux.

En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le chef du DFAE s'est longuement entretenu avec son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar sur les solutions politiques possibles à la guerre en Ukraine.

Avec son homologue Karamoko Jean Marie Traoré, le conseiller fédéral Iganzio Cassis a approfondi la coopération avec le Burkina Faso et les défis correspondants au Sahel.

Le conseiller federal Ignazio Cassis a profité, à New York, pour tenir une série d’entretiens bilatéraux avec les différents pays de la région du Caucase du sud. Il a d’abord rencontré mardi 24 septembre, le ministre des affaires étrangères de la République d’Arménie Ararat Mirzoyan. Le lendemain, il a également pu échanger avec les ministres des affaires étrangères de Géorgie, Ilia Darchiashvili, et d’Azerbaïdjan, Jeyhun Bayramov. Au cœur des discussions, le soutien suisse à la transition dans le Caucase du Sud a été évoqué. La Suisse reste engagée en faveur du dialogue et de la paix dans la région et a appelé à affronter les défis actuels par le biais de la diplomatie. Le développement économique inclusif et durable, ainsi que le soutien à des institutions démocratiques efficaces ont été au cœur des échanges.

À New York, le conseiller fédéral Cassis et le ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi ont abordé le renforcement de leur partenariat stratégique sur le plan de l’innovation ainsi que l’augmentation des défis mondiaux et la nécessité de promouvoir un agenda pour la paix.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a représenté la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU lors d'une séance consacrée à la guerre en Ukraine. En présence du président ukrainien Volodymyr Selenskyj, du représentant russe auprès de l'ONU à New York et du secrétaire général de l'ONU António Guterres, le chef du DFAE a souligné qu'avec la Charte des Nations unies, le droit international humanitaire et les Conventions de Genève, il existe des instruments établis depuis la Seconde Guerre mondiale. « Malgré cela, nous ne sommes pas parvenus à faire taire les armes », a-t-il déclaré à New York. Jusqu'à présent, le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas été à la hauteur de ses responsabilités: « Après 1000 jours de guerre, nous n'avons toujours pas trouvé de solution diplomatique ».

Faire la paix demande du courage, a souligné le chef du DFAE. La Suisse en a fait preuve lorsqu'elle a organisé la conférence sur la paix en Ukraine pendant la guerre. Les blocages nés de la guerre ont pu y être atténués. La poursuite du dialogue doit toutefois être menée conjointement avec la Russie.

Le conseiller fédéral Cassis a souligné que pour une paix durable, la reconstruction devait également être parfaitement préparée. Il a fait référence dans ce contexte à la conférence sur le déminage humanitaire que la Suisse et l’Ukraine organiseront les 17 et 18 octobre 2024 à Lausanne.

Déclaration du conseiller fédéral Ignazio Cassis sur la situation en Ukraine, Conseil de sécurité de l'ONU, 24.09.2024

L'entretien à New York entre le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le ministre des affaires étrangères du Rwanda Olivier Nduhungirehe a porté sur les progrès réalisés dans le domaine de la coopération numérique.

Dans le discours d'ouverture qu'elle a prononcé au nom de la Suisse devant la communauté internationale, la présidente de la Confédération Viola Amherd s'est montrée préoccupée par la montée des tensions dans le monde et l’utilisation décomplexée de la force militaire. Les guerres, les catastrophes, les dommages causés aux lieux de vie ainsi que les opportunités et les risques liés par exemple aux nouvelles technologies sont des défis auxquels tous les États sont confrontés. «L’ONU, en tant que seule organisation universelle, est d’une importance centrale pour traiter ces questions», a souligné la présidente de la Confédération. Il s'agit de faire preuve d’ouverture afin de négocier des principes pour l'ordre mondial dans l'intérêt mutuel et sur la base du droit international.

«La recherche de la paix prime sur tout, et la Suisse s’y engage», a déclaré la cheffe du DDPS. La résignation ne doit pas être une option. C'est dans ce contexte et conformément à sa tradition de bons offices que la Suisse a organisé la conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine au Bürgenstock. Cette conférence a constitué une étape importante sur la voie d'une paix globale, juste et durable en Ukraine. Dans ce contexte, Viola Amherd a appelé la communauté internationale à ne pas ménager ses efforts pour soutenir des mesures constructives dans cette direction.

La ministre suisse de la défense a également souligné devant l'Assemblée générale de l'ONU que la protection des civils dans les conflits ne va pas de soi et n'est pas garantie. Non seulement les civils ne sont pas suffisamment protégés, mais ils sont aussi régulièrement victimes d'attaques. «Nous observons des violations du droit international humanitaire du Myanmar, à l’Ukraine, du Proche-Orient au Soudan», a déclaré Viola Amherd à New York. Dans ce contexte, elle a réaffirmé l'engagement de la Suisse en faveur du respect du droit international humanitaire, qui régit les bases juridiques de la guerre et donc la protection des populations civiles.

Un multilatéralisme ciblé et efficace est dans l'intérêt de la Suisse. Pour y parvenir, il est urgent de renforcer les échanges constructifs et pacifiques entre les États. Les Nations unies offrent le cadre nécessaire à cet effet. «À nous de rendre cette institution plus forte», a conclu la présidente de la Confédération.

Discours d'ouverture de la Suisse devant l'Assemblée générale de l'ONU, 24.09.2024

Communiqué, 24.09.2024: DDPS – Viola Amherd à New York : engagement de la Suisse en faveur de la paix et du multilatéralisme

Toutes les apparitions de la présidente de la Confédération Amherd à l'Assemblée générale de l'ONU à New York sur la page web du DDPS

En marge de la semaine d'ouverture de haut niveau de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a échangé avec la ministre kosovare des affaires étrangères Donika Gërvalla-Schwarz. La situation dans le nord du Kosovo et la poursuite du dialogue pour la normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie ont été au cœur des discussions.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rencontré à New York les membres actuels et nouvellement élus du Conseil de sécurité de l'ONU (E10 - Elected 10). L'engagement commun en faveur du multilatéralisme, de la Charte de l'ONU et du droit international a été réaffirmé à cette occasion. Les membres élus veulent continuer à s'engager en faveur de l’efficacité du Conseil de sécurité, notamment au regard des crises actuelles et des défis importants pour la paix et la sécurité. La réunion a été placée sous le signe de l'établissement de la confiance entre les membres du Conseil afin de renforcer davantage l'unité des membres élus.

Dans un contexte de polarisation géopolitique croissante, qui se reflète également au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, la confiance mutuelle et un multilatéralisme efficace et ciblé sont essentiels pour trouver des solutions aux défis mondiaux. Le chef du DFAE a déjà présenté cette orientation dans le cadre d'un débat ouvert du Conseil de sécurité lors de la première présidence suisse du Conseil, le 3 mai 2023. Les E10 représentent deux tiers du Conseil. Étant donné qu’une décision du Conseil nécessite toujours – hors veto – neuf votes positifs, les E10 jouent un rôle décisif pour que le Conseil de sécurité puisse assurer sa prise de décision. Ils remplissent ainsi une fonction importante dans le cadre de la recherche d'un consensus au sein du Conseil.

Le nombre de conflits armés dans le monde augmente rapidement. Des millions de personnes sur presque tous les continents ont besoin d'une aide humanitaire. En parallèle, le personnel humanitaire qui fournit cette aide vitale est soumis à une pression toujours plus forte et est lui-même victime d'attaques. La protection du personnel humanitaire dans les zones de crise et de conflit est une préoccupation majeure de la Suisse.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé à New York, à l'invitation de l'Australie, à un événement consacré à ce thème. «Le personnel humanitaire est l'artère vitale de millions de civils à travers le monde. Faisons en sorte qu'ils puissent continuer à accomplir leur travail vital et réaffirmons notre ferme engagement à les protéger», a souligné le ministre suisse des affaires étrangères dans son allocution. Face à la multitude de conflits actuels et aux souffrances inhumaines des populations civiles, il a appelé à des efforts accrus pour respecter le droit international humanitaire et renforcer la volonté politique qui y est liée.

Dans son discours, le chef du DFAE a également souligné l'importance de la résolution lancée par la Suisse et qui avait été adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU le 24 mai 2024. Par cette résolution, le Conseil de sécurité demande expressément à tous les États ainsi qu'aux parties au conflit, étatiques ou non, de respecter et de protéger le personnel humanitaire et le personnel de l'ONU. Elle condamne en outre les attaques à leur encontre et somme les États de demander des comptes aux responsables de telles violations. La résolution s'inscrit dans la longue tradition humanitaire de la Suisse et réaffirme le droit international humanitaire. Le soutien et la protection des personnes en détresse constituent un élément essentiel de la stratégie de politique étrangère 2024-2027 de la Suisse.

Discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis sur la protection du personnel humanitaire

Joint statement sur une nouvelle déclaration pour la protection du personnel humanitaire (anglais)

En amont de la semaine de haut niveau qui a ouvert l'Assemblée générale de l'ONU, s'est tenu le Sommet de l'avenir, au cours duquel les États membres de l'ONU ont adopté le Pacte pour l'avenir et ses annexes, le Pacte mondial pour le numérique et une déclaration sur les générations futures. Le sommet 2021 a été lancé par le rapport «Our Common Agenda» du Secrétaire général de l'ONU António Guterres. La présidente de la Confédération, Viola Amherd, a fait une déclaration au nom de la Suisse lors du Sommet du futur.

DDPS – Discours de la présidente de la Confédération Viola Amherd au Sommet de l’avenir de l’ONU