Semaine de haut niveau de la 78e Assemblée générale de l’ONU

De nombreux États placent arbitrairement en détention des personnes et les utilisent comme moyen de pression dans leurs relations extérieures. Ce sujet est d'une grande actualité, comme le montre l'échange lundi dernier de prisonniers entre les Etats-Unis et l'Iran.

Pour mettre un terme à la pratique de la détention arbitraire, la ministre canadienne des affaires étrangères Mélanie Joly, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et son homologue costaricain Arnoldo André Tinoco ont organisé un échange au niveau des ministres des affaires étrangères à New York. Cette rencontre a imprimé un élan supplémentaire à l’«initiative contre la détention arbitraire dans les relations d’État à État».

En participant au dialogue, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a souligné la solidarité de la Suisse et son soutien à cette initiative. La Suisse œuvre notamment à travers ses bons offices en faveur de la libération des personnes détenues arbitrairement. Ce thème a déjà été au centre de la rencontre bilatérale entre Ignazio Cassis et Mélanie Joly à Ottawa lundi dernier.

Pendant la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rencontré les ministres arménien et azerbaïdjanais des affaires étrangères, Ararat Mirzoyan et Jeyhun Bayramov, pour des entretiens bilatéraux. La Suisse est prête à contribuer au dialogue et à une paix durable si les deux parties sont d'accord.

Lors de sa rencontre avec le ministre iranien des affaires étrangères Hussein Amir-Abdollahian, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a salué la reprise des relations bilatérales entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Cela contribue en effet à apaiser la situation au Moyen-Orient. 

La question nucléaire non résolue a également été évoquée. Le conseiller fédéral a souligné que la Suisse était prête à soutenir toute solution diplomatique sur la question, en particulier dans le cadre de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Le conseiller fédéral s'est également montré préoccupé par l'augmentation des exécutions en Iran.

Ignazio Cassis et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, se sont réunis pour la troisième fois en un an pour un échange de vues. Cela souligne l’importance que la Suisse accorde à la sécurité nucléaire, en particulier dans le contexte de la guerre contre l’Ukraine.Lors de son entretien avec M. Grossi, le chef du DFAE a relevé que la Suisse restait préoccupée par la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Dans ce contexte, M. Cassis a annoncé à M. Grossi que la Suisse soutiendrait l’AIEA à hauteur d’un million de francs pour ses missions en Ukraine. Cette contribution financière vient compléter l’aide matérielle fournie par la Suisse sous forme de comprimés d’iodure de potassium et d’équipements de protection.

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L’aide financière et matérielle fournie s’inscrit dans le cadre du fort engagement de la Suisse en faveur de la sûreté et de la sécurité nucléaires en Ukraine. La Suisse soutient aussi activement le respect des normes existantes de l’AIEA. Pendant sa présidence du Conseil de sécurité en mai 2023, la Suisse a ainsi permis la présentation des cinq principes de l’AIEA pour assurer la protection de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Ces principes sont les suivants: ne mener aucune attaque contre la centrale nucléaire; ne pas utiliser le site pour le stockage d’armes lourdes ou le stationnement de troupes; ne pas mettre en péril l’alimentation électrique extérieure; protéger la centrale contre les attaques et les actes de sabotage, condition nécessaire pour assurer l’exploitation sécurisée de l’installation, et interdire toute action qui porte atteinte à ces principes. Le chef du DFAE avait alors rappelé que la protection de la centrale nucléaire relevait du respect du droit international humanitaire.

Au-delà de sa coopération avec l’AIEA, la Suisse est également active au sein du groupe de travail «Radiation and Nuclear Safety». Ce dernier est un élément du plan de paix du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Au sein de ce groupe de travail, la Suisse s’emploie à ce que les travaux effectués dans ce cadre soient en adéquation avec les cinq principes et les processus existants de l’AIEA.

Le président de la Confédération Alain Berset a participé à un débat sur l'Ukraine au Conseil de sécurité. Celui-ci s'est déroulé sous la présidence de l’Albanie pendant la semaine d'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le président de la Confédération a souligné à cette occasion l'importance cruciale de la Charte des Nations unies pour la paix et la sécurité dans le monde. Or, le nombre de conflits augmente et, avec lui, les souffrances de la population civile. Alain Berset a une nouvelle fois condamné l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine en ce qu’elle représente un exemple frappant de rupture avec les principes de la Charte de l'ONU. Le président de la Confédération a demandé à la Russie de cesser toutes les opérations de combat et de retirer immédiatement ses troupes du territoire ukrainien.

Les conséquences de l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine se ressentent dans le monde entier. La sécurité alimentaire est menacée, le secteur de l'énergie est affecté et les risques nucléaires augmentent. C'est pourquoi un multilatéralisme fort et une confiance mutuelle sont plus importants que jamais pour parvenir à la paix en Ukraine.

La tâche de reconstruction de l'Ukraine dans l'esprit des principes de Lugano est immense. La Suisse a fait preuve de solidarité envers la population ukrainienne à de nombreux égards. Elle soutient notamment le déminage humanitaire avec le concert d'experts ainsi que des livraisons de matériel. Elle prévoit d’ailleurs d'élargir cet engagement. Le président de la Confédération a également appelé à un retour à l'initiative céréalière de la mer Noire.

Déclaration du président de la Confédération Alain Berset au Conseil de sécurité de l'ONU, 20.09.2023

Le programme de coopération entre la Suisse et l'Estonie, les questions de sécurité européenne et le soutien aux réfugiés d'Ukraine ont été au centre de la rencontre entre le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le ministre estonien des affaires étrangères Margus Tsahkna.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a représenté la Suisse lors d’un point de presse commun des dix membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (dix membres élus ou E10). Depuis janvier 2023, la Suisse est pour deux ans un membre élu du Conseil de sécurité. Les E10 représentent les deux tiers des membres du Conseil. Comme une décision du Conseil de sécurité, portant par exemple sur l’adoption d’une résolution, doit recueillir neuf votes positifs, les E10 jouent un rôle crucial pour permettre à cet organe principal de l’ONU de remplir sa mission, à savoir maintenir la paix et la sécurité dans le monde. 

Dans une déclaration commune à la presse, les E10 ont souligné la cohésion existant entre eux et affirmé leur attachement au multilatéralisme: «Nous continuerons à jouer un rôle constructif afin de jeter des ponts et de trouver des compromis judicieux sur tous les sujets traités par le Conseil. Nous avons vu quelles mesures significatives le Conseil de sécurité peut prendre pour maintenir la paix lorsque ses membres sont d’accord entre eux.» Lors des échanges qui se sont tenus en août dernier sur les bords du lac Léman, les E10 ont approfondi leur coopération. «Un Conseil de sécurité efficient, transparent et efficace est aujourd’hui plus important que jamais. Je me félicite d’autant plus de la cohésion existant entre les membres élus du Conseil, qui poursuivent ensemble cet objectif», a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis à l’issue de l’évènement organisé à New York.

Déclaration commune à la presse (en)

Les prochaines décennies seront décisives, car notre mode de vie joue dangereusement avec les limites de notre planète, notamment en ce qui concerne l’élimination des déchets plastiques. «Nous avons besoin de prendre des mesures concrètes, mais aussi de coordonner les travaux des différents acteurs internationaux», a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis lors d’une réunion ministérielle organisée par la Coalition de haute ambition pour mettre fin à la pollution plastique (High Ambition Coalition to End Plastic Pollution). La coalition compte 60 États membres, dont la Suisse. Ils se sont fixé pour objectif de mettre en place, d’ici à 2024, une convention internationale sur les plastiques, un texte juridiquement contraignant destiné à réduire de manière significative la pollution de l’environnement par les plastiques. Les négociations entre les États membres de l’ONU sont en cours. La contribution de cet instrument visant à metre fin à la pollution plastique doit être triple: réduire la production de plastique, diminuer la consommation et permettre la mise en place d’une économie circulaire sûre pour la gestion des déchets plastiques.

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«Un accord efficace contribuerait de manière significative à réduire la pollution et à protéger le climat», a souligné le conseiller fédéral Ignazio Cassis dans son discours. La Suisse participe activement aux négociations de cette convention et continuera, en tant que membre de la coalition, à œuvrer en faveur d’un traité qui protège l’environnement et la santé humaine contre la pollution plastique. La densité d’expertise qu’offre la Genève internationale peut être un facteur crucial pour favoriser la réalisation de cet objectif ambitieux et revêt donc une importance capitale. C’est ce qu’a également relevé le chef du DFAE à New York: «en tant que centre de la politique en matière de produits chimiques et de déchets, Genève est le pivot de la politique internationale pour ce qui est de la pollution de l’environnement.»

Mettre un terme à la pollution par le plastique: discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rencontré le ministre turc des affaires étrangères Hakan Fidan en marge de l'Assemblée générale de l'ONU pour un entretien bilatéral. Outre l'approfondissement des relations bilatérales, des thèmes régionaux et internationaux ont été au centre des discussions.

«La Suisse est convaincue que l'obligation de rendre des comptes pour le crime d'agression est indispensable et elle soutient fermement la Cour pénale internationale», a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis lors d'une réunion ministérielle à New York. Le dialogue, organisé par la ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock, a porté sur la future réforme du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). Les discussions ont porté sur la manière de combler le vide juridique concernant le crime d'agression dans certaines situations et de renforcer ainsi la CPI. Une CPI adaptée aux réalités de la géopolitique mondiale est plus importante que jamais. Il faut notamment que les responsables de guerres d'agression puissent être tenus plus systématiquement responsables de leurs actes. «L'agression militaire contre l'Ukraine montre la pertinence du sujet et nous regrettons que la CPI ne soit pas actuellement habilitée à enquêter sur le crime d'agression en Ukraine», a déclaré le chef du DFAE.

La CPI est compétente pour les crimes les plus graves. Il s'agit notamment du génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et des crimes d'agression. La CPI a pour mission de traduire les responsables en justice en coopération avec les États membres du Statut de Rome, qui constitue le fondement de la CPI. La Suisse soutient la CPI depuis sa création en 2002 et s'engage à faire respecter les principes du Statut de Rome, car la justice internationale est essentielle pour une paix durable dans le monde. Le Statut fête cette année son 25e anniversaire.

Discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a remercié le conseiller fédéral Ignazio Cassis pour le rôle joué par la Suisse dans la libération des prisonniers américains en Iran hier, lors d'une brève rencontre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rencontré à New York la secrétaire générale de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Helga Schmid. L’OSCE est une importante plateforme réunissant 57 États pour assurer la paix et la sécurité en Europe, dans les régions voisines et dans le reste du monde. Dans le contexte de l’agression militaire russe contre l’Ukraine, l’OSCE est confrontée à de graves défis, comme le sont toutes les autres organisations et institutions. Ainsi, en raison du blocage de certains États participants, aucune décision n’a pu être prise jusqu’à présent concernant l’exercice de la présidence de l’OSCE en 2024 et le renouvellement des quatre principaux postes exécutifs de l’organisation. Lors de l’entretien, le DFAE a souligné que la Suisse soutiendrait activement l’OSCE dans la recherche d’une solution et d’un compromis.

Le président de la Confédération Alain Berset a prononcé, au nom de la Suisse, le traditionnel discours d’ouverture devant l’Assemblée générale de l’ONU. Dans leur discours inaugural, les chefs et cheffes d’État des pays membres de l’ONU exposent, du point de vue de leur pays, les principaux défis et opportunités qu’il faut aborder au niveau multilatéral. Devant la communauté internationale réunie, la Suisse a souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les États afin de remédier aux inégalités croissantes, de promouvoir la paix, de garantir les droits de l’homme, d’atténuer les conséquences de la guerre contre l’Ukraine et de lutter contre les effets du changement climatique.

Les inégalités augmentent dans et entre les pays. Par exemple, l’écart de revenu entre les 10 % les plus riches et les 50 % les plus pauvres de la population mondiale a doublé au cours des vingt dernières années. Les inégalités affectent de manière disproportionnée les membres les plus faibles d’une société et les fragilisent encore plus. En outre, elles mettent en danger les démocraties, favorisent l’instabilité et les populismes et conduisent ainsi à des conflits. Le président de la Confédération a souligné qu’il fallait lutter contre ces inégalités à différents niveaux.

La Suisse œuvre à la résolution des conflits. En tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU, elle est fortement engagée dans la promotion d’une paix durable et la protection des populations civiles. Elle met l’accent, dans son action, sur les causes des conflits et des crises qui agitent le monde et qui ont notamment pour origine les inégalités sociales et de genre ou le changement climatique. Pour pouvoir remédier à ces problèmes, il faut renforcer la confiance entre les États. En mai dernier, pendant la présidence suisse du Conseil de sécurité, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a dirigé un débat consacré à ce sujet, donnant ainsi des impulsions pour l’action future du Conseil. Car la confiance mutuelle est la condition permettant de promouvoir efficacement la paix et de prévenir les conflits, afin que les générations futures aient une chance de vivre en paix.

Devant l’Assemblée générale de l’ONU, la Suisse a clairement condamné l’agression militaire menée par la Russie contre l’Ukraine en violation de la Charte de l’ONU. Durant son séjour à New York, le conseiller fédéral Ignazio Cassis rencontrera entre autres Rafael Grossi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), afin d’approfondir les questions liées à la sécurité nucléaire en Ukraine.

Discours d’ouverture de la Suisse devant l’Assemblée générale de l’ONU

Lors de sa rencontre avec le ministre grec des affaires étrangères Giorgos Gerapetritis à New York, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a réaffirmé les excellentes relations bilatérales entre les deux pays. La Suisse a envoyé début septembre une équipe d'intervention spéciale et trois Super Puma en Grèce afin d'aider les autorités locales à lutter contre les incendies de forêt, puis les inondations. Cette acte de solidarité a également permis de resserrer les liens déjà étroits qui unissent les deux pays.

La politique européenne de la Suisse a également été au centre de l'entretien. Le chef du DFAE, Ignazio Cassis, a souligné à cette occasion la part de la deuxième contribution suisse destinée à la Grèce, dans le domaine de la migration, qui constitue un apport important pour renforcer la stabilité et la cohésion en Europe.

«L'éducation ne peut pas attendre et doit devenir plus résistante aux crises», a souligné Thomas Gürber, secrétaire d'Etat adjoint du DFAE et chef de la division ONU, lors d'un événement organisé à New York par la Suisse, la Fondation Roger Federer, le Partenariat mondial pour l'éducation et le gouvernement kenyan. L'éducation réduit les inégalités et crée des perspectives. Dans le contexte des conséquences de Covid-19 et de nombreuses crises et conflits, les participants ont discuté de l'importance d'investir dans l'éducation pour le bien-être des enfants.

Éducation de base et formation professionnelle, DDC

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé à une réception organisée par la Mission de l’Allemagne auprès des Nations Unies à New York le 18 septembre 2023 au soir. Il y a rencontré le chancelier Olaf Scholz.

Du 18 au 20 septembre 2023, le conseiller fédéral Ignazio Cassis participera à la semaine d'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU. Guerre contre l'Ukraine, lutte contre la pollution et garantie de l'état de droit et du droit international humanitaire seront au centre des manifestations thématiques et des rencontres bilatérales auxquelles participeront le chef du DFAE et sa délégation.

Communiqué de presse