Communiqué de presse, 30.01.2020

La Suisse a offert à l’étranger une image contrastée et diversifiée en 2019. La presse étrangère et les médias sociaux à l’étranger se sont intéressés en particulier à la grève des femmes, à la politique de la Suisse face au changement climatique et à la vague verte lors des élections fédérales. Le projet de cryptomonnaie Libra de Facebook, qui aura pour siège Genève, a également suscité une grande attention. La Suisse jouit d’une bonne réputation à l’étranger, non seulement dans les médias, mais aussi dans le grand public. Dans le Nation Brands Index (NBI), qui compare l’image de 50 pays, la Suisse était en très bonne position en 2019, puisqu’elle figurait à nouveau au huitième rang du classement.

L’an dernier, la grève des femmes du 14 juin a bénéficié d’un fort rayonnement médiatique. Cet évènement a été l’occasion pour les médias étrangers de dresser un panorama complet et critique de la politique de la Suisse en matière d’égalité. Si, dans ce contexte, la Suisse a été présentée comme un pays à la traîne sur les questions d’égalité, la percée des femmes lors des élections au Conseil national et au Conseil des États tenues à l’automne a corrigé quelque peu cette image. Outre le thème des femmes, les élections fédérales ont trouvé un large écho dans les médias étrangers, notamment en raison des bons résultats obtenus par les partis politiques des « VERTS » et des « vert’libéraux ». D’une manière générale, la politique de la Suisse face au changement climatique, sujet de portée mondiale, a souvent été jugée favorablement en 2019. «La fonte des glaciers rend les conséquences du changement climatique particulièrement visibles en Suisse. Cette question intéresse les médias du monde entier. La Suisse est ainsi perçue comme un pays qui se saisit de la question climatique et fait face aux défis qui se posent afin de trouver des solutions», a déclaré l’ambassadeur Nicolas Bideau, chef de Présence Suisse au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

L’année dernière, l’image de la Suisse a également été marquée par des thèmes de la politique extérieure, surtout par la politique européenne. Les médias internationaux ont abondamment commenté, non pas tant les négociations concernant l’accord institutionnel, mais plutôt des évènements concrets de nos relations libérales comme la non-reconnaissance de l’équivalence boursière par l’UE. La position de l’UE a généralement rencontré un écho compréhensif dans les médias européens. Mais la diplomatie suisse a également bénéficié en 2019 d’une visibilité positive grâce à ses mandats de puissance protectrice et des bons offices, que la presse étrangère a évoqués à plusieurs reprises notamment dans le contexte du conflit entre les États-Unis et l’Iran. 

La place financière suisse a elle aussi eu un impact sur la perception de la Suisse. La couverture médiatique s’est moins focalisée sur des affaires financières et fiscales controversées pour mettre davantage l’accent sur des sujets plus valorisants en termes d’image comme l’échange automatique de renseignements ou la qualité du cadre réglementaire des nouvelles technologies financières. Certes, en 2019, des évènements comme la condamnation d’UBS en France ou l’affaire des filatures chez Crédit Suisse ont donné lieu à des gros titres plutôt négatifs. Dans le même temps, la Suisse a aussi été souvent présentée comme une pionnière innovante dans les comptes rendus des médias sur le projet de cryptomonnaie Libra et sur d’autres technologies financières. Les autres thèmes et évènements qui ont donné une image positive de la Suisse à l’étranger sont liés aux prouesses de Roger Federer, à l’attribution du prix Nobel de physique aux chercheurs suisses Michel Mayor et Didier Queloz, à la politique suisse en matière d’armes,  le WEF ou la Fête des vignerons.

Dans les médias sociaux, ces sont des informations à fort contenu émotionnel qui ont eu le plus d’impact à l’étranger. Il s’agissait par exemple d’articles sur l’approche de la Suisse en matière de droits des animaux ou de thèmes inhabituels comme les réserves obligatoires de café ou un cinéma équipé de lits doubles. Selon l’ambassadeur Nicolas Bideau, « La Suisse des réseaux sociaux est souvent très surprenante. Il ne faut pas sous-estimer et être présent dans ce monde viral dont les thèmes sont souvent très différents des médias classiques. C’est dans cet univers virtuel que l’image de la Suisse se construit auprès des jeunes publics étrangers. »

La Suisse est perçue de manière positive non seulement dans les médias et les réseaux sociaux étrangers mais aussi dans le grand public à l’étranger. Dans le Nation Brands Index 2019, qui compare l’image de 50 pays, la Suisse occupe le 8e rang du classement, ce qui lui confère une très bonne image. En effet, la gouvernance ainsi que l’attractivité et la qualité de vie de la Suisse jouissent d’une excellente réputation à l’étranger. La population helvétique, les produits d’exportation et l’innovation contribuent également à donner une image positive de la Suisse.

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La Suisse vue de l’étranger en 2019


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