Outre le président de la Confédération, Alain Berset, la vice-présidente du Conseil fédéral, Viola Amherd, les conseillers fédéraux Guy Parmelin, Ignazio Cassis et Albert Rösti ainsi que la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider ont participé aux entretiens officiels au Bernerhof. Quant à la délégation française, elle était également constituée de la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, et du ministre de l’Industrie, Roland Lescure.
Les deux parties ont rappelé les racines profondes des relations d’amitié qui unissent la Suisse et la France, dont atteste entre autres la signature de la Paix perpétuelle en 1516 et que ne cessent de renouveler des contacts étroits à tous les niveaux. Les délégations ont dans le même temps souligné la nécessité de faire avancer d’importants dossiers bilatéraux. Ont ainsi été évoquées les négociations en cours sur la régularisation du lac Léman et sur le Doubs, de même que l’accord de coopération concernant le Rhône, désormais prêt à être signé.
Autres sujets abordés : les relations économiques, le développement des transports publics dans la zone frontalière et la coopération en matière d’approvisionnement énergétique. Des déclarations d’intention concernant l’échange d’étudiants et la coopération en matière de recherche sur les glaciers et les pôles (cryosphère) ont été signées à l’issue des entretiens.
Face au risque d’une nouvelle logique des blocs et en réponse à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, les deux parties se sont entretenues sur les valeurs et les perspectives européennes. La délégation du Conseil fédéral a déclaré voir dans cette nouvelle structure qu’est la Communauté politique européenne une chance d’intensifier le dialogue sur le continent. Elle a en outre souligné l’objectif de consolider et de développer la voie bilatérale avec l’Union européenne, ceci après que le Conseil fédéral a décidé la semaine dernière de préparer un mandat de négociation avec cette dernière.
Le multilatéralisme et la coopération entre la Suisse et la France au niveau international ont également été des thèmes centraux. Outre la guerre d’agression russe, la situation au Proche-Orient et le travail du Conseil de sécurité de l’ONU, l’importance de la Genève internationale et la diplomatie scientifique comme moyen de renforcer le multilatéralisme ont été discutés.
À Lausanne et à Genève le deuxième jour
Jeudi 16 novembre, le président de la Confédération Alain Berset et le président français Emmanuel Macron se rendront à Lausanne à la Fondation Jean Monnet, où sont conservées les archives du précurseur de l’unification européenne. S’ensuivra une rencontre avec des étudiants à l’Université de Lausanne, qui portera surtout sur les idées de la France quant à l’avenir de l’Europe. Un échange avec des représentants de start-up est ensuite prévu dans un train spécial pour Genève. Une visite de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) à Genève sera aussi au programme, pour souligner l’excellente coopération entre la Suisse et la France dans le domaine de la recherche.