La conférence de Lugano, qui s’est tenue en juillet 2022, a donné l’impulsion nécessaire pour réunir un large consensus sur le processus politique de reconstruction en Ukraine: Lors de cette conférence, présidée par le chef de la diplomatie suisse Ignazio Cassis et le premier ministre ukrainien Denys Shmyhal, 59 États et organisations internationales ont défini les grands axes du processus, qui ont ensuite été repris dans les principes de Lugano et dans la Déclaration ad hoc. Cette déclaration est «la boussole qui nous indique la direction à suivre dans les périodes sombres que nous traversons actuellement», a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis à propos des résultats de la première URC.

La dynamique insufflée au Tessin se poursuit aujourd’hui à Londres. L’URC2023 portera d’abord sur les mesures concrètes visant à faire avancer la reconstruction de l’Ukraine. Le secteur privé sera également associé au processus. Différents domaines feront l’objet d’une attention particulière, notamment l’énergie, l’agriculture, la santé, la numérisation, les infrastructures critiques ou encore le rôle des régions et le déminage. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis participera à un panel sur les mesures à prendre en matière de déminage.

La Suisse a suivi de près le processus politique de reconstruction avant et après la conférence de Lugano. Ainsi, M. Cassis a participé l’an dernier aux conférences de Berlin (25 octobre) et de Paris (13 décembre), au cours desquelles les principes de Lugano ont été évoqués. Le 17 janvier 2023, il a passé officiellement le témoin au Royaume-Uni pour l’organisation de la prochaine conférence sur la reconstruction de l’Ukraine. Entre Lugano et Londres, la Suisse a également apporté son appui à l’organisation d’une conférence internationale sur la décentralisation et le renforcement des administrations régionales et locales, dans le cadre du processus de reconstruction. La conférence, organisée par le Comité européen des régions, le Royaume-Uni, l’Ukraine et l’OCDE, était axée sur le 4e principe de Lugano. Ce dernier prescrit la participation démocratique de la population ukrainienne au processus de reconstruction.

Mesures de la Confédération pour la reconstruction de l'Ukraine

Dès le début de l’agression militaire de la Russie, la Suisse a pris de nombreuses mesures pour venir en aide aux victimes de la guerre, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières ukrainiennes. La Confédération a été particulièrement active dans le domaine humanitaire et a également soutenu de nombreux projets visant à remettre en état les infrastructures civiles endommagées. Le plan d’action 2023, adopté par le Conseil fédéral le 22 février 2023, prévoit en outre des opérations de déminage humanitaire. Dans ce domaine, la Suisse dispose d’une longue expérience ainsi que d’une plateforme unique grâce à la Genève internationale. Le déminage humanitaire sera également un thème central de l’URC2023. Cette question sera traitée en profondeur lors d’une table ronde à laquelle participera le conseiller fédéral Ignazio Cassis.

Dans le cadre de la stratégie de coopération internationale 2025-2028, le Conseil fédéral projette d’allouer un total de 1,5 milliard de francs suisses à l’Ukraine et à la région. Si l’on ajoute les montants déjà prévus pour 2023-2024, la Suisse entend ainsi consacrer au moins 1,8 milliard de francs à l’Ukraine et à la région au cours des six prochaines années.

Par ailleurs, depuis avril 2023, un groupe de travail dirigé par le DFAE étudie, en collaboration avec le DEFR, le DFF et le DFJP, comment la participation suisse à la reconstruction de l’Ukraine pourrait dépasser le cadre de la coopération internationale.

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Coopération internationale sous le signe de la guerre contre l'Ukraine

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