L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)

Désarmement

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) œuvre au démantèlement des arsenaux d’armes chimiques depuis l’entrée en vigueur de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction (CIAC) le 29 avril 1997. Dans ce contexte, la Suisse participe aux sessions du Conseil exécutif de l’organisation, dont elle est membre pour la période 2016-2018, ainsi qu’aux Conférences des Etats parties (annuelles). La section multilatérale est également chargée des relations avec le Secrétariat technique de l’organisation et sert de relais entre celui-ci et les autorités suisses.

Le premier objectif de la CIAC consiste en la destruction des arsenaux d’armes chimiques sous la supervision de la communauté internationale. En vingt ans (1997-2017), plus de 90% des armes chimiques déclarées ont été détruites sous l’égide de cette organisation. L’attribution à l’OIAC du Prix Nobel de la Paix en 2013 a propulsé cette dernière sur le devant de la scène, au milieu des efforts consentis dès la fin de l’été 2013 par son personnel et les Etats membres pour initier la destruction de l’arsenal chimique syrien. L’OIAC a à ce jour quasiment atteint l’universalité et compte 192 membres.

Pour la Suisse, l’OIAC est une organisation importante dans la lutte contre les armes de destruction massive. Tout d’abord, elle forme un des piliers de la non-prolifération et du désarmement, domaine dans lequel la Suisse se montre très active. Ensuite, compte tenu de son importante industrie chimique et pharmaceutique, la Suisse plaide en faveur d’un régime de vérification industrielle efficace. En outre, la Suisse coopère avec l’organisation afin d’assurer une réponse rapide suite à l’emploi d’armes chimiques.

Le Laboratoire de Spiez, qui est une division de l'Office fédéral de la protection de la population, est un des 19 laboratoires désignés de l’OIAC. Grâce à lui, la Suisse bénéficie d’une institution de premier ordre de par son expertise internationalement reconnue qui est mise à disposition de l’OIAC et de ses Etats membres (analyses, cours de formation  et contributions thématiques).