La déclaration d’intention Framework for the Return of Assets from Corruption and Crime in Kenya (FRACCK) concrétise les bonnes pratiques en matière de restitution au Kenya de valeurs patrimoniales acquises illicitement. Les éléments principaux en sont la transparence et l’obligation de rendre compte, l’affectation des valeurs patrimoniales au bien-être de la population civile et la possibilité d’investir les avoirs restitués dans des projets favorisant le développement durable.
Ces principes offriront dorénavant le cadre dans lequel la Suisse pourra restituer au Kenya des avoirs acquis illicitement. Outre la Suisse, le Royaume-Uni et l’île anglo-normande de Jersey s’associeront à cette déclaration d’intention signée avec le Kenya. Des fonds kényans (environ deux millions de dollars américains) sont actuellement bloqués dans ces pays comme en Suisse, suite à une demande d’entraide judiciaire.
Le président de la Confédération Alain Berset a mis l’accent sur le rôle important joué au point de vue de l’État de droit et de la démocratie par des organes judiciaires nationaux forts et a loué l’indépendance dont la justice kényane a fait preuve lors de la répétition de l’élection présidentielle en 2017.
Un partenaire d’importance croissante
La Suisse considère le Kenya comme un partenaire politique et économique d’importance croissante. Ce pays compte parmi les cinq principaux partenaires commerciaux de la Suisse au sud du Sahara. Le commerce bilatéral a doublé depuis 2005. Alors que la Suisse était desservie ces derniers temps depuis Londres, le président Kenyatta a annoncé l’ouverture prochaine d’une ambassade kényane à Berne en 2018.
Le potentiel d’une collaboration plus étroite se manifeste en particulier dans le domaine de la santé publique, que le gouvernement kényan prévoit de développer. La délégation suisse a déclaré que les entreprises observaient avec un vif intérêt l’intention manifestée par le Kenya d’améliorer le climat des investissements dans de nombreux secteurs.
Parmi les thèmes internationaux, les deux parties ont discuté de la situation politique en Afrique de l’Est, notamment en Somalie, au Soudan du Sud et en ce qui concerne l’évolution positive des relations entre l’Érythrée et l’Éthiopie. La coopération entre la Suisse et le Kenya à l’échelon international, ainsi que les relations entre la Suisse et l’Union africaine, qui ont gagné en intensité ces dernières années, ont également été abordées.
Poursuite du voyage vers le nord du Kenya
Lundi, le président de la Confédération Alain Berset a également rencontré le juge en chef de la Cour suprême du Kenya David Maraga. Des rencontres avec des représentants de l’Office des Nations unies à Nairobi (UNON), de la société civile kényane, des acteurs culturels et des Suisses de l’étranger sont par ailleurs prévues.
Mardi 10 juillet, le président de la Confédération visitera le camp de réfugiés de Kakuma, comté de Turkana, dans le nord du Kenya. Ce pays abrite un demi-million de réfugiés, provenant essentiellement de la Somalie, du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo, d’où une partie de la population civile s’est enfuie pour échapper à des conflits internes. L’aide humanitaire de la Suisse est dispensée sur sol kényan : à Kakuma, où 186 000 personnes ont trouvé refuge, elle sert entre autres à financer des projets de formation professionnelle.
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La restitution d’avoirs illicites
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