Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé aujourd’hui, à l’invitation du ministre autrichien des affaires étrangères Alexander Schallenberg, à la rencontre annuelle des ministres des affaires étrangères germanophones à Salzbourg, en compagnie de ses trois homologues, l’Allemande Annalena Baerbock, le Luxembourgeois Jean Asselborn et le Liechtensteinois Dominique Hasler.
Cette rencontre annuelle permet de cultiver des liens étroits entre des pays limitrophes de langue allemande et d’aborder des sujets politiques d’actualité. La guerre de la Russie contre l’Ukraine, la crise humanitaire qu’elle a déclenchée ainsi que ses conséquences géopolitiques ont été cette année encore au cœur des entretiens, et les cinq pays germanophones ont souligné la convergence de leurs positions sur la question. Le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis a en outre profité de l’occasion pour réexpliquer la politique de neutralité de la Suisse, qui n’empêche toutefois pas le pays de défendre ses valeurs.
Il a également souligné les efforts de la Suisse pour renforcer le respect du droit international humanitaire, citant en exemple les réunions d’experts gouvernementaux organisées par le pays. À travers ces rencontres, les États peuvent échanger sur les problématiques concrètes liées au respect du droit international humanitaire, comme la Suisse l’a fait en début d’année, avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), sur le thème de la protection de l’environnement dans les conflits armés. Le chef du DFAE a en outre esquissé les priorités de la Suisse durant son mandat à la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, qui débute lundi prochain.
Renforcer la cohésion et cultiver les relations Suisse-UE
Les cinq ministres des affaires étrangères ont par ailleurs évoqué le rôle de l’Europe et la manière de renforcer la cohésion sur le continent. Ils se sont notamment arrêtés sur les relations Suisse-UE. «En tant que voisins formant une communauté de valeurs, nous voulons finalement tous la même chose pour l’Europe: rétablir, voire renforcer, la paix, la stabilité, la sécurité et la prospérité», a déclaré M. Cassis. «Dans cet esprit, le lien entre la Suisse et l’UE doit lui aussi reposer sur une base solide, propice au maintien de relations étroites», a déclaré le chef du DFAE en référence aux travaux en cours en vue de définir les grands axes d’un éventuel mandat de négociation avec l’UE.
Dans le contexte des mouvements migratoires sur la route des Balkans occidentaux, la discussion autour de la cohésion européenne a également porté sur la nécessité de resserrer les liens entre les pays de cette région et la communauté européenne.
La rencontre des ministres des affaires étrangères germanophones de cette année a été complétée par une visite des coulisses du célèbre festival de Salzbourg.
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