Joyeux anniversaire Conseil des droits de l’homme !

Communiqué de presse, 29.02.2016

La Suisse renforce son engagement en matière de droits de l’homme en se dotant d’une nouvelle stratégie pour la période 2016-2019.

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter lors de la 31e session du Conseil des droits de l'homme

Dans son allocution prononcée en ouverture de la session principale du Conseil des droits de l’homme, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a exhorté tous les acteurs à s’engager pour le renforcement des droits de l’homme. Il a mis en garde l’assemblée, composée de représentants de haut rang de l’ONU et de plus de 60 ministres, contre la pression croissante exercée sur les droits de l’homme, en particulier dans les situations de conflit ou dans les pays dirigés par des régimes autoritaires. Le chef du DFAE a par ailleurs insisté sur l’importance de la coopération avec les acteurs non étatiques (société civile, entreprises internationales) pour développer des projets de renforcement des droits de l’homme.
Le conseiller fédéral a salué le travail effectué par le Conseil des droits de l’homme durant ses dix premières années d’existence, soulignant l’importance des droits de l’homme dans la prévention et la gestion des conflits: «La prise en compte des droits de l’homme dans la prévention des conflits doit être renforcée. Les violations des droits de l’homme sont toujours un indicateur d’un potentiel d’instabilité ou de l’escalade d’un conflit, et ouvrent la voie aux pires tragédies.» 

Le Conseil des droits de l’homme a été créé par l’Assemblée générale de l’ONU le 15 mars 2006 à New York et a tenu sa première session à Genève le 19 juin 2006. A l’époque, la Suisse s’était activement investie dans la création de cet organe intergouvernemental du système de l’ONU. Durant sa première décennie d’existence, celui-ci s’est attaché à diversifier et à étendre ses activités d’un point de vue thématique et sur des pays spécifiques. Il a mis en place un certain nombre de mécanismes – dont l’examen périodique des réalisations des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme, les rapporteurs spéciaux et les commissions d’enquête – qui lui assurent universalité, crédibilité et pragmatisme. Les droits de l’homme sont ainsi plus que jamais un pilier central de l’ONU.

La création du Conseil des droits de l’homme et l’implantation du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme à Genève ont renforcé le rôle de la ville du bout du lac en tant que pôle de gouvernance globale dédié à la question des droits de l’homme. La Suisse s’engage à renforcer ces institutions essentielles et à en préserver la cohérence. Ainsi, durant cette année anniversaire, elle mettra tout en œuvre pour favoriser une meilleure intégration de la dimension des droits de l’homme dans les activités de l’ONU, afin d’améliorer l’efficacité de l’organisation dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix. En marge de la session de printemps du Conseil des droits de l’homme, le DFAE lancera en outre sa nouvelle stratégie de renforcement des droits de l’homme.

Retour de la Suisse au sein du Conseil des droits de l’homme

Depuis le 1er janvier 2016, la Suisse est pour la troisième fois membre du Conseil des droits de l’homme. Ainsi, et jusqu’à fin 2018, elle pourra participer directement aux décisions du principal organe de l’ONU en matière de droits de l’homme. La Suisse prend cette fonction très au sérieux et s’attachera à encourager la crédibilité, le bon fonctionnement et la capacité d’action du Conseil des droits de l’homme.

L’une des priorités de la Suisse durant la session principale, qui s’achèvera le 24 mars, consistera à assurer la poursuite de l’initiative pour le respect des droits de l’homme dans le contexte de manifestations pacifiques. Lancée en 2012 par la Suisse et d’autres Etats, cette initiative s’est récemment concrétisée par la publication d’une compilation de recommandations pratiques. Les Etats disposent ainsi d’un outil pour gérer les manifestations, les rassemblements et les protestations de manière adéquate et améliorer la mise en œuvre des engagements de droit international public.

Discours

Stratégie Droits de l’homme du DFAE 2016-2019