Articolo, 25.02.2014

A Cuba, des émissions de polluants organiques provenant de l’industrie et du trafic routier mettent en danger les sols agricoles. Aujourd’hui, dans le cadre d’un projet de recherche commun, le centre de recherche cubain CENSA et Agroscope mettent en place un réseau d’observation sur le modèle de l’observatoire national NABO qui existe en Suisse. Les données sont censées permettre de déterminer la teneur des sols en substances nocives de manière systématique, dans deux provinces de Cuba pour commencer.

«A Cuba, la majeure partie des émissions provenant de l’industrie et du trafic routier sont relâchées dans l’environnement sans aucun filtre. Grande est donc l’inquiétude de voir les surfaces agricoles de plus en plus contaminées et les polluants gagner la chaîne alimentaire», déclare Thomas Bucheli, responsable suppléant du groupe de recherche Chimie analytique environnementale d’Agroscope à Zurich, Reckenholz. Afin de mesurer de manière efficiente le niveau de pollution des sols à Cuba, le centre cubain, Centro National de Sanidad Agropecuaria (CENSA), s’est adressé à Agroscope. La collaboration qui s’en est suivie a débuté en octobre 2013. Pour l’instant, elle est prévue pour durer trois ans et est financée par le Fonds national suisse (FNS) et la Direction du développement et de la coopération (DDC) dans le cadre du programme de recherche «Research on Global Issues for Development» (r4d).

Analyse des polluants persistants

Le but du projet à long terme est d’établir un observatoire national des sols à Cuba sur le modèle du NABO suisse. Avec l’analyse d’échantillons de sol à la recherche des polluants persistants, c’est-à-dire des polluants organiques durables (POP: persistent organic pollutants) comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les polychlorobiphényles (PCB), Cuba respecte les engagements pris lors de la ratification de la Convention de Stockholm sur les POP. La réalisation de ces analyses implique de résoudre plusieurs problèmes en ce qui concerne la conception du réseau de mesures, le prélèvement des échantillons et l’analyse des dits polluants. Il faut d’abord réunir des informations pertinentes sur les types de sols, leur utilisation et les sources de pollution possibles. Parallèlement, il faut développer et valider les méthodes d’analyse en laboratoire. Agroscope possède plusieurs années d’expérience dans tous ces domaines. L’Institut de recherche met désormais son savoir à disposition de ses partenaires cubains.

Relevé sur cinquante sites

D’ici la fin de l’année, il est prévu d’effectuer le premier relevé de teneurs en polluants sur près de cinquante sites, agricoles pour la plupart, dans la province de Mayabeque ainsi que dans la région de la Havane. L’année prochaine, le réseau de mesures sera affiné et éventuellement étendu à d’autres polluants et paramètres pédologiques. Bucheli explique: «Les données de l’observation des sols permettront pour la première fois de faire un état des lieux systématique de la teneur des sols en polluants à Cuba. C’est la condition sine qua non pour pouvoir prendre des mesures contre les émissions de polluants et pour produire des denrées alimentaires saines.»

Observatoire national des sols NABO, un instrument de protection des sols

Le NABO est un réseau de référence qui permet l'identification précoce de tendances négatives et l'appréciation de l'efficacité des mesures de protection des sols. Depuis 1984, l'observatoire national des sols est géré par l'Office fédéral de l’environnement OFEV et par l'Office fédéral de l’agriculture OFAG. Agroscope à Zurich Reckenholz est chargée de la réalisation des projets. Le NABO suit l’évolution dans le temps du niveau de pollution des sols sur près de 105 sites dans toute la Suisse. Il sert de référence aux services cantonaux de protection de sols, qui sont responsables de l’analyse des sites contaminés. Le groupe de recherche Chimie analytique environnementale de l’Institut Agroscope des sciences en durabilité agronomique IDU fait office de laboratoire analytique du NABO et quantifie, outre les HAP et les PCB, également les métaux lourds définis dans l’Ordonnance sur les atteintes portées au sol (OSol). Grâce à des mesures comme l’interdiction des boues d’épuration et à l’essence sans plomb, l’état de la pollution chimique en Suisse sur les sites de référence du NABO est généralement minime et ne varie pratiquement pas dans le temps.

Adresse pour l'envoi de questions: Thomas Bucheli, responsable suppléant du groupe de recherche Chimie analytique environnementale, chef de projet
Agroscope, Institut des sciences en durabilité agronomique IDU
Reckenholzstrasse 191, CH-8046 Zurich, Suisse
thomas.bucheli@agroscope.admin.ch
+41 (0)44 377 73 42

Armin Keller, responsable suppléant du NABO
Agroscope, Institut des sciences en durabilité agronomique IDU
Reckenholzstrasse 191, CH-8046 Zurich, Suisse
armin.keller@agroscope.admin.ch
+41 (0)44 377 72 07

Ania Biasio, Service de presse
Agroscope
Reckenholzstrasse 191, CH-8046 Zurich, Suisse
ania.biasio@agroscope.admin.ch
+41 (0)44 377 72 74

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