Stéphanie Labité, responsable du Swiss Business Hub Afrique australe
Stéphanie Labité, membre de la carrière KBF, a rejoint le DFAE après avoir travaillé pendant près de vingt ans dans le domaine du développement stratégique des entreprises. Elle dirige actuellement le Swiss Business Hub pour l'Afrique australe. Elle nous parle de ses expériences professionnelles dans le domaine des affaires consulaires, gestion et finances.
Stéphanie Labité, responsable du Swiss Business Hub pour l’Afrique australe. © DFAE
La carrière transférable Affaires consulaires, gestion et finances (KBF) du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) combine trois domaines principaux: la gestion des opérations, les services consulaires et la gestion financière dans la coopération internationale. Affectés au sein des représentations du DFAE à l'étranger, les membres de cette carrière assument des tâches telles que la responsabilité et le contrôle budgétaires, la gestion du personnel, la gestion de la sécurité et la résolution de crises. Selon le lieu d'affectation et le contexte international, les fonctions assumées par ces collaborateurs peuvent couvrir un large éventail de domaines, allant des ressources humaines à la gestion des affaires.
Pouvez-vous vous présenter et décrire le parcours professionnel qui vous a amené à travailler pour le DFAE?
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de contribuer à une perspective à 360 degrés du parcours de carrière des affaires consulaires, gestion et finances au sein du DFAE. En guise d'introduction, je m'appelle Stéphanie Labité et je dirige actuellement le Swiss Business Hub pour l'Afrique australe. Mon parcours professionnel a été très varié, couvrant les secteurs de la construction, de la fabrication, des produits de consommation et des services. Une grande partie de mon expérience a consisté à mener des changements organisationnels majeurs, tels que la restructuration des opérations de vente et la mise en œuvre de systèmes ERP (planification des ressources de l'entreprise).
J'ai eu l'occasion d'étendre mon leadership au-delà des frontières de l'organisation, pendant mon mandat de présidente de la Chambre de commerce européenne (EuroCham) au Bénin. Élue par les représentants de 40 entreprises européennes, ma mission consistait à contribuer à la promotion de la coopération internationale en défendant les intérêts politiques et en trouvant des opportunités commerciales.
J'ai approfondi mes connaissances de l'entrepreneuriat mondial dans le cadre d'un programme Executive MBA commun à l'école de commerce INSEAD et à l'université Tsinghua en Chine. Je suis également certifiée Project Management Professional (PMP).
Qu'est-ce qui vous a incité à travailler pour le DFAE plutôt que pour une autre organisation du secteur public ou privé?
Plusieurs aspects m'ont attirée vers le DFAE. Tout d'abord, en tant que présidente de l'EuroCham au Bénin, j'ai eu le privilège de collaborer étroitement avec la délégation de l'Union européenne, les ambassadeurs de tous les États membres et le bureau de la coopération suisse. Mon rôle a essentiellement consisté à jeter un pont entre le secteur privé et les domaines du gouvernement et de la diplomatie, reflétant les responsabilités que j'assume aujourd'hui en tant que responsable d’un Swiss Business Hub.
Un deuxième aspect est l'évolution du paysage mondial ; ses défis et complexités inhérents, combinés à mon désir de contribuer au rôle de la Suisse dans cet espace, m'ont incité à travailler pour le DFAE. L'approche proactive et stratégique du DFAE en matière de relations internationales offrait une opportunité unique qui correspondait à mon ambition de contribuer au renforcement de la position de la Suisse sur la scène internationale.
Enfin, depuis mon enfance et tout au long de ma carrière professionnelle, j'ai eu l'occasion de m'immerger dans des environnements divers. Ces expériences ont fait de moi ce que l'on appelle un «enfant de la troisième culture», tout en étant profondément enracinée dans la manière pragmatique et terre-à-terre de la Suisse de faire des affaires. Toutes ces influences m'ont finalement encouragée à me présenter au concours pour la carrière «Affaires consulaires, gestion et finances (KBF)».
Pouvez-vous décrire votre rôle actuel au sein du DFAE?
En tant que responsable du Swiss Business Hub, je suis en première ligne pour faciliter l'expansion commerciale des PME suisses sur les marchés dynamiques d'Afrique australe et d'Afrique de l'Est. Cela implique non seulement d'aider les entreprises suisses à naviguer sur les marchés africains, mais aussi d'aider les entreprises africaines à établir leur présence en Suisse.
Nous accompagnons également de vastes projets d'infrastructure en Afrique subsaharienne, en tirant parti de l'expertise et des instruments financiers suisses. L'innovation et la collaboration ont été au cœur de nos récents efforts au Swiss Business Hub pour l'Afrique australe. Grâce à des événements tels que «EFTA-Connect: Swiss-Norwegian Cleantech Dynamics», «Green Hydrogen Business Breakfast», «Fintech Synergies Across Borders» et notre initiative collaborative DACH, nous promouvons activement la durabilité et entretenons des relations synergiques, repoussant les limites de l'innovation dans des secteurs tels que les technologies propres, l'hydrogène et la blockchain.
En quelques mots, décrivez trois aspects positifs et trois défis liés à votre travail.
D'un point de vue positif, j'apprécie l'exposition internationale et l'interaction dynamique avec les secteurs privés de toute l'Afrique. Le fait de m'engager dans une dynamique panafricaine et de mettre à profit mes compétences multilingues a été incroyablement gratifiant. En outre, je peux mettre mon réseau professionnel au service de la communauté d'affaires helvético-africaine; contribuer à sa croissance et en être le témoin est incroyablement enrichissant.
Dans mon travail, il y a aussi quelques défis, comme la complexité de la diplomatie internationale et la gestion des problèmes spécifiques à chaque pays et à chaque région, comme les pénuries d'eau et d'électricité ou les problèmes de sécurité. De même, il peut parfois être difficile de concilier vie professionnelle et vie familiale (en particulier avec des enfants) en raison de l'importance de l'engagement professionnel et des déplacements fréquents.
Qu'est-ce qui donne du sens à votre travail au sein du DFAE?
La double nature de mon rôle, qui consiste à soutenir les entreprises suisses et africaines, incarne l'essence même d'un travail utile. Il ne s'agit pas seulement de promouvoir les liens économiques; il s'agit de construire un pont pour l'innovation et les échanges culturels qui enrichissent les deux régions.
Pourquoi encourageriez-vous d'autres professionnels et cadres à se présenter au concours de la carrière «Affaires consulaires, gestion et finances (KBF)»?
La carrière dans le domaine des affaires consulaires, de la gestion et des finances offre un kaléidoscope d'opportunités professionnelles, allant du leadership et des rôles organisationnels à la gestion opérationnelle et à la résolution de crises. Pour ceux qui souhaitent avoir un impact significatif sur la scène mondiale, tout en profitant d'un large éventail de possibilités d'apprentissage, le DFAE, et en particulier un poste dans le domaine des affaires consulaires, de la gestion et des finances, offre une plate-forme inégalée pour la croissance et l'épanouissement professionnel.
Vous envisagez une carrière dans les affaires consulaires, la gestion et les finances? Cette année, le DFAE acceptera les candidatures pour cette carrière transférable du 27 mai au 17 juin 2024. Visitez notre site web ou contactez concours@eda.admin.ch pour en savoir plus sur le processus de candidature au concours annuel.