Berne, Communiqué de presse, 06.01.2011

Le 6 janvier, cela fera 50 ans que la Suisse a accepté de représenter les intérêts des États-Unis à Cuba. Ce mandat lui a été confié en 1961, après la révolution cubaine qui a entraîné la rupture des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba.

Voilà cinquante ans que, dans le cadre de sa politique traditionnelle des bons offices, la Suisse assume ce rôle de puissance protectrice, en accord avec les deux États concernés. Depuis le 1er avril 1991 (il y a donc 20 ans), elle représente en outre les intérêts de La Havane aux États-Unis, à la demande de Cuba. Jusqu’à cette date, ce rôle était dévolu à la Tchécoslovaquie. À l’image du dispositif à La Havane, il existe à Washington une section des intérêts cubains sous protection diplomatique de la Suisse.  

Une puissance protectrice est un État qui en représente un autre (État accréditant) dans un pays tiers (État accréditaire) lorsque ces deux derniers n’entretiennent pas de relations diplomatiques et/ou consulaires. La puissance protectrice a pour mission de maintenir un minimum de contacts réciproques entre deux pays qui ont rompu les relations diplomatiques.  

En principe, un mandat de puissance protectrice présente deux aspects. D’une part, l’ambassade suisse se charge des activités consulaires du pays accréditant, comme la réception des demandes de passeports, la légalisation d’actes de naissance ou de mariage ou le suivi des personnes en détention, et d’autre part, la Suisse met à disposition un canal de communication diplomatique confidentiel entre les deux Etats, permettant le dialogue entre les deux gouvernements, malgré l’absence de relations.  

La puissance protectrice, qui représente l’État accréditant, suit ses instructions et les dispositions du droit international en vigueur. Sur le plan juridique, les tâches des puissances protectrices sont définies dans les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires. La Suisse remplit actuellement six mandats de puissance protectrice (pour les États-Unis à Cuba et en Iran, pour Cuba aux USA, pour l’Iran en Égypte, la Russie en Géorgie et pour la Géorgie en Russie). 

La défense des intérêts étrangers dans le cadre des bons offices constitue un pilier de la politique extérieure suisse et une contribution à la promotion de la paix. La Suisse s’acquitte de ce rôle avec discrétion et sérieux, ce que les pays concernés apprécient. Cette activité favorise la bienveillance internationale à l’égard de notre pays, encourage les bonnes relations avec des États partenaires et nous ouvre les portes des capitales. Les bons offices font donc partie intégrante de la politique de défense des intérêts suisses au sens strict.


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Mandats de puissance protectrice


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Dernière mise à jour 19.07.2023

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