Berne, Communiqué de presse, 12.05.2016

Il faut combattre la corruption là où elle risque de se produire: le conseiller fédéral Didier Burkhalter a souligné toute l’importance des mesures de prévention lors de son allocution au Sommet anti-corruption de Londres, puis à l’occasion des différents entretiens bilatéraux qu’il a menés. La Suisse soutient dans plusieurs pays des projets visant à réduire les risques de corruption. Elle mène également une politique proactive pour instaurer d’autres mesures, comme le blocage, la confiscation et la restitution des avoirs de potentats, une démarche qui lui a valu une reconnaissance internationale.

En marge du Sommet anti-corruption de Londres, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a mené plusieurs entretiens bilatéraux, notamment avec le ministre britannique des affaires étrangères Philip Hammond.
En marge du Sommet anti-corruption de Londres, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a mené plusieurs entretiens bilatéraux, notamment avec le ministre britannique des affaires étrangères Philip Hammond. © EDA

Lors de la conférence organisée à Londres sur la lutte contre la corruption, le chef de la diplomatie suisse a mis en garde contre les effets délétères de la corruption sur la société: telle une maladie mortelle, la corruption s’infiltre dans les différentes couches de la société et inflige les pires dommages à ses membres les plus faibles. Chaque minute, des avoirs d’origine illicite estimés entre 40 000 et 75 000 USD sont soustraits aux pays en développement. «C’est autant d’argent qui manque pour les écoles, les hôpitaux, la prospérité, le développement et la population» a relevé M. Burkhalter. 

Dès lors, l’une des priorités de la lutte contre la corruption doit être l’élimination de ses causes, a insisté le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).  C’est pourquoi la Suisse s’emploie dans de nombreux pays à promouvoir la participation, la transparence et la responsabilité, de même que l’égalité de traitement et la non-discrimination. Elle contribue de la sorte à réduire la vulnérabilité à la corruption. L’engagement dans le domaine de la bonne gouvernance est du reste l’une des priorités énoncées dans le Message du Conseil fédéral sur la coopération internationale de la Suisse 2017-2020.


Blocage, confiscation et restitution des avoirs de potentats

Dans sa lutte contre la corruption, la Suisse accorde une attention particulière aux avoirs illicites de personnes politiquement exposées à l’étranger. En adoptant sa nouvelle loi sur les avoirs illicites de potentats, la Suisse a créé un instrument de renommée internationale qui permet de pleinement bloquer, confisquer et restituer  ces fonds. Au cours des vingt dernières années, la Suisse a pu ainsi restituer quelque 1,8 milliard de dollars américains aux pays d’origine. 

Par ailleurs, la Suisse réclame la transparence en ce qui concerne les propriétaires et les ayants droit économiques de sociétés et d’autres constructions juridiques comme les trusts. A cette fin, il convient de mettre dûment en application les consignes du GAFI (Groupe d’action financière) et du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales.

Dans le cadre des enceintes de l’ONU, la Suisse s‘investit également activement en faveur de la lutte contre la corruption; elle joue ainsi un rôle de premier plan au sein de la Convention des Nations Unies contre la corruption (UNCAC). Cette année, elle est également conviée aux réunions du groupe de travail des membres du G20 contre la corruption (ACWG). Enfin, la Suisse mène un dialogue anti-corruption avec différents pays.

Rencontres bilatérales

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a profité de sa participation au Sommet anti-corruption de Londres pour mener des entretiens bilatéraux. Il a notamment rencontré le ministre britannique des affaires étrangères Philip Hammond et le ministre britannique des affaires européennes David Lidington. Les représentants des deux pays ont évoqué leur engagement dans la lutte contre la corruption, au cours d’un long entretien. Cette rencontre a par ailleurs été l’occasion de faire le point sur les relations bilatérales et la coopération dans le contexte européen et international, ainsi que sur des questions de sécurité, comme la situation en Syrie, en Ukraine et au Proche-Orient et la lutte contre l’extrémisme violent. La Suisse comme la Grande-Bretagne ont fixé parmi les priorités de leur politique étrangère la question de leur relation avec l’Union européenne et les défis liés à la sécurité internationale.


Informations complémentaires

DFAE : corruption
Relations bilatérales Suisse–Royaume-Uni
Swiss priorities in the fight against corruption: Key elements of the remarks of Federal Councillor Didier Burkhalter (en)


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Dernière mise à jour 19.07.2023

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