24.03.2017

Discours du Conseiller fédéral Didier Burkhalter lors de la journée annuelle de l’Aide humanitaire et du Corps suisse d’aide humanitaire – Seul le texte prononcé fait foi

Orateur: Burkhalter Didier; Didier Burkhalter

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

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Nous nous rencontrons à un moment où la demande d’aide humanitaire ne cesse de croître. À l’heure qu’il est, 130 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire. Nous devons faire face à de nombreux conflits. Les crises humanitaires s’éternisent. Les tensions s’accentuent entre les États dans ce monde multipolaire en voie d’émergence. La situation politique mondiale est aujourd’hui préoccupante. La Suisse s’engage pleinement pour la paix et le développement. En contribuant par notre politique extérieure à un environnement plus stable, nous renforçons aussi la sécurité de notre pays.

L’aide humanitaire joue un rôle important dans cet engagement. En 2016, 3,5 millions de personnes ont pu bénéficier de l’aide d’urgence ainsi que des mesures de reconstruction et d’approvisionnement mises en œuvre par la Suisse. Que ce soit en Ukraine, en Syrie ou en Haïti – nous avons fait beaucoup pour alléger les souffrances des personnes touchées et leur redonner un peu d’espoir. Beaucoup d’entre vous y avez directement contribué, dans l’exercice de fonctions diverses. Je tiens à vous en remercier chaleureusement.

Les enfants et les jeunes sont souvent les premiers et les plus touchés par les conflits armés et les crises humanitaires. Dans ces périodes difficiles, ils ont particulièrement besoin de notre protection et de notre soutien.

La situation en Syrie est particulièrement difficile. D’après l’UNICEF, 6 millions d’enfants y sont actuellement tributaires de l’aide humanitaire. Près de la moitié d’entre eux vivent dans des zones difficilement accessibles au personnel humanitaire. En 2016, le nombre d’enfants à avoir été directement victimes du conflit a atteint un nouveau et triste record.

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De nombreux Syriens ont dû quitter leur patrie, comme Melhim, un jeune de 14 ans. Il est l’un des 65 millions de réfugiés et de déplacés internes recensés dans le monde. La moitié d’entre eux sont des enfants et des jeunes. Nous avons du mal à nous imaginer ce que ces mineurs endurent dans leur exil forcé, les peurs qu’ils ressentent et les rêves qu’ils doivent abandonner.

Melhim a eu de la chance dans son malheur. Il n’est pas parti seul, mais avec sa famille. Ensemble, ils sont arrivés au Liban début 2014, où ils ont trouvé refuge dans un village situé dans le nord du pays. J’y reviendrai plus tard.

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Mesdames et Messieurs,

La place des enfants est à l’école et sur le terrain de jeu, et non sur le champ de bataille. Les enfants doivent être aimés, et non être victimes de violences. Ils ne doivent pas redouter le lendemain matin. Ce que nous considérons tous comme une évidence n’est qu’un rêve inaccessible pour de nombreux enfants.

C’est pourquoi l’engagement en faveur des enfants et des jeunes est une composante importante de la politique extérieure suisse. Il ne s’agit nullement d’appréhender les enfants et les jeunes dans une perspective purement victimaire. Les jeunes constituent aussi et avant tout un potentiel inépuisable – pour la paix, pour le développement, pour la construction de notre avenir.

Je rencontre régulièrement des jeunes. De tels échanges sont importants. Je suis toujours impressionné par l’énergie, le courage et l’optimisme dont font preuve de nombreux jeunes et qui sont pour moi une grande source de motivation. Les jeunes sont une force de changement positif dans la société, mais on doit leur tendre la main et leur en donner la possibilité.

Nous voulons leur tendre la main et contribuer à ce qu'ils aient cette possibilité. La politique consiste précisément à créer des conditions propices pour les générations futures. C'est aussi vrai pour la politique extérieure. Concrètement, la Suisse articule son action extérieure en faveur des enfants et des jeunes autour de trois priorités : protection, perspectives et participation active.
Permettez-moi d’expliquer ces priorités.

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D’abord la protection des enfants.

Un quart de million d’enfants de moins de 18 ans sont aujourd’hui enrôlés dans des forces armées ou des groupes armés. Selon les estimations, 40 % de ces enfants-soldats sont des filles. Depuis octobre 2014, le DFAE dispose d’un plan d’action pour la protection de ces enfants-soldats. Pour le mettre en œuvre, nous collaborons, par exemple, avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés. Nous appuyons l’UNICEF et d’autres organisations dans leurs efforts visant à prévenir le recrutement d’enfants dans des forces et groupes armés ainsi qu’à démobiliser et à réhabiliter les enfants-soldats. Nous œuvrons, par exemple en Ouganda, pour la réhabilitation d’anciens enfants-soldats et pour leur réinsertion dans leur communauté. En République démocratique du Congo, nous apportons une assistance à des femmes et des filles qui ont subi des violences sexuelles. Et nous soutenons l’ONG Appel de Genève, qui cherche à sensibiliser les groupes armés au droit international humanitaire et qui s’implique ainsi activement sur le terrain de la protection des enfants.

La protection des enfants est aussi un thème important dans le cadre de notre politique migratoire extérieure. En témoigne, par exemple, notre soutien à la Campagne pour mettre fin à la rétention d'enfants migrants de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il s’agit ici de mettre au point pour les enfants migrants des mesures alternatives à la rétention. Les enfants migrants ne devraient pas être placés en détention.

Pour assurer la protection des enfants et des jeunes, il est essentiel de protéger leurs droits. Les enfants et les jeunes ne devraient pas être traités comme des adultes. La justice des mineurs est un thème prioritaire de la politique suisse en matière de droits de l’homme. Nous avons par exemple eu des échanges bilatéraux fructueux avec le Sénégal sur cette question. Lundi dernier, lors de la visite du président sénégalais, nous avons évoqué les moyens d’approfondir encore notre coopération.

Au niveau multilatéral, la Suisse a par exemple lancé une initiative relative au droit pénal des mineurs dans le contexte de la lutte contre le terrorisme. Dans le cadre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme, auquel participe la Suisse, cette initiative a conduit à l’adoption d’un protocole d’entente, en vertu duquel la situation juridique spécifique des enfants et des jeunes doit être prise en compte dans la lutte antiterroriste. Ce protocole d’entente porte le joli nom de « Neuchâtel Memorandum on Good Practices for Juvenile Justice in a Counterterrorism Context ».

L’Agenda 2030 a fait de l’élimination de toute forme de violence à l’égard des enfants un objectif de développement durable. Pour atteindre cet important objectif, une initiative innovante a été lancée, le partenariat mondial pour mettre fin à la violence à l’encontre des enfants. Elle réunit autour d’une table des États, des organisations internationales, le secteur privé pour qu’ils s’emploient ensemble à relever ce défi.

Le DFAE a décidé de soutenir pleinement cette nouvelle initiative – par l’apport de moyens financiers, par la mise à disposition d’une experte du Corps suisse d’aide humanitaire et par l’occupation d’un siège au Conseil de surveillance. Nous avons également engagé des discussions avec de grandes fondations en Suisse, afin de mobiliser des soutiens en faveur de ce partenariat. Je suis convaincu que nous ne pourrons faire progresser les choses durablement en faveur des enfants que si nous unissons nos forces. Le DFAE s’y emploie.

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Mesdames et Messieurs,

Améliorer la protection des enfants dans les situations de crise humanitaire est au cœur de nos priorités. L’Aide humanitaire prévoit en outre de renforcer les mises à disposition de membres du CSA dans le domaine de la protection de l’enfance. Nous voulons mettre davantage d’experts à la disposition d’organisations humanitaires internationales dans ce domaine.

Ce mois-ci, le coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU a averti le Conseil de sécurité de l’ONU que la famine menace près de 20 millions de personnes au Nigéria, au Soudan du Sud, au Yémen et en Somalie. D’après l’UNICEF, près de 1,4 million d’enfants risquent de mourir de faim. Autant de destins d’enfants, mais aussi ceux de leurs parents et de leurs proches. Va-t-on laisser mourir tous ces enfants ?

La Suisse a réagi rapidement et a débloqué un montant supplémentaire de 15 millions de francs en faveur de l’aide humanitaire d’urgence. Ces fonds servent à soutenir les opérations de secours du CICR, du Programme alimentaire mondial et d’autres organisations humanitaires. L’aide bénéficie aux populations les plus touchées au Soudan du Sud, en Somalie, au Nigéria et au Yémen, et donc également aux enfants menacés de famine. La Suisse ne s’est pas contentée de réagir. Depuis plusieurs années, elle soutient des activités pour lutter contre l’insécurité alimentaire et le renforcement des moyens de subsistance dans ces pays.

À la demande du secrétaire général de l’ONU António Guterres, la Suisse organise en outre, avec la Suède, une conférence des donateurs pour le Yémen. Celle-ci aura lieu le 25 avril à Genève et aura pour objet de contribuer à soulager la détresse des populations au Yémen.

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Par ailleurs, la Suisse continue à se mobiliser pour la protection du personnel humanitaire et des installations médicales dans les zones de crise. Nous poursuivrons également notre action en faveur de l’accès humanitaire, qui représente une problématique de première importance dans le cadre de l'engagement de la Suisse en faveur de la protection des civils dans les conflits armés.

A la Conférence de Bruxelles sur la Syrie, le 5 avril prochain, la Suisse annoncera la budgétisation pour 2017 d’un montant de 66 millions de francs pour les secours d’urgence et le renforcement de la résilience dans le cadre de la crise syrienne. Dans le même temps, la Suisse continuera à plaider pour une solution politique en Syrie et à soutenir les pourparlers de paix menés par l’ONU à Genève. La dernière ronde de dialogue s’est mieux déroulée que ce que nous avions anticipé.  Nous allons tout mettre en œuvre afin que la cinquième ronde, qui commence aujourd’hui, poursuive cette dynamique positive.

Nous nous devons de tout faire pour que les plus de 2 millions d’enfants syriens qui sont aujourd’hui réfugiés dans les pays voisins de la Syrie puissent retourner dans leur pays d’origine un jour. Je saisis l’occasion pour remercier l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, et son équipe pour leur engagement sans relâche visant à mettre fin à la guerre. L’ONU peut continuer de compter sur la Suisse.

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Und damit komme ich zur zweiten Priorität in unserem aussenpolitischen Engagement für Kinder und Jugendliche:  Der Schaffung von Perspektiven für junge Menschen.

Letzten Mai besuchte ich den Libanon, ein Land mit halb so vielen Einwohnern wie die Schweiz, dessen Bevölkerung heute zu einem Viertel aus syrischen Flüchtlingen besteht. Bei meinen Gesprächen mit jungen Libanesen, syrischen Flüchtlingen und Palästinensern in einem benachteiligten Viertel der Hauptstadt Beirut hat sich das bestätigt ,was mir fast immer in solchen Situation gesagt wird: Die wichtigsten Anliegen dieser jungen Menschen sind Bildung und Arbeit.

Bildung und Arbeit sind denn auch zwei thematische Schwerpunkte in unseren Bemühungen, Perspektiven für junge Menschen zu schaffen.

Der langfristige Trend bezüglich Bildung ist positiv. In den letzten 25 Jahren konnte die Zahl der Kinder in Subsahara-Afrika, die keine Grundschule besuchen, halbiert werden. Die Herausforderungen bleiben aber enorm. Dies hat mit den vielen Krisen zu tun. In den Konfliktgebieten in Syrien, Irak, Somalia, Südsudan oder Nigeria besteht das Risiko, dass eine ganze Generation von Kindern und Jugendlichen ohne die nötige Bildung aufwächst. Weltweit geht gemäss UNESCO die Hälfte aller Kinder auf der Flucht nicht in die Grundschule. Auf Sekundarstufe und in der beruflichen Bildung sieht es noch schlimmer aus.

Wir Schweizer wissen um die Bedeutung von Bildung. Und wir haben viel Kompetenz in diesem Bereich. Ich werde von meinen Ministerkollegen immer wieder auf das duale Berufsbildungssystem der Schweiz angesprochen – man beneidet uns vielerorts darum! Die Grundbildung und die Berufsbildung nehmen denn auch einen wichtigen Platz ein in unserer internationalen Zusammenarbeit. Wir setzen uns dafür ein, dass Kinder und Jugendliche auch in Krisensituationen Zugang zu Bildung haben. Bildung bietet in solchen Situationen etwas Normalität. Sie ist auch ein wirksames Instrument gegen Trauma, Ausbeutung und Zwangsrekrutierung. Und sie ist zentral, damit diese jungen Menschen nach der Krise die Chance auf eine Zukunft sehen.

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Deshalb erhöht die DEZA ihr Entwicklungsengagement im Bereich der Grundbildung und der Berufsbildung in dieser Legislatur um 50%. Sie hat eine spezifische Bildungsstrategie entwickelt, die Direktor Sager Ihnen heute vorstellen wird. Der Zugang zu Bildung ist heute auch ein fester Bestandteil der humanitären Hilfe.

Wir setzen uns einerseits dafür ein, dass das Recht auf Bildung auch in Krisenkontexten respektiert wird. So hat die Schweiz zusammen mit mehr als 50 Staaten die Deklaration zur Sicherheit von Schulen  verabschiedet. Diese Deklaration zielt darauf ab Schulen und Universitäten besser vor militärischen Angriffen zu schützen.

Andererseits hilft die Schweiz konkret vor Ort, betroffenen Kindern und Jugendlichen Zugang zu Bildung zu ermöglichen. Wichtig ist dabei die Förderung von Bildungsangeboten, welche allen Bevölkerungsgruppen zugänglich sind. Eine aktuelle UNICEF-Studie hat gezeigt, dass in Ländern, in denen der Zugang zu Bildung aufgrund regionaler, ethnischer, religiöser oder ökonomischer Faktoren ungleich ist, ein erhöhtes Risiko für gewaltsame Konflikte besteht.

Die Schweiz wendet diesen inklusiven Ansatz in ihren Programmen an: Im Libanon und in Jordanien hat die Schweiz mittlerweile 139 Schulen renoviert. Davon profitieren um die 90‘000 Kinder – sowohl einheimische als auch syrische Flüchtlinge. Die Schweiz leistet somit einen Beitrag zur Förderung des friedlichen Zusammenlebens von syrischen und libanesischen Gemeinschaften.

Ein Schüler, der in eine von der Schweiz renovierte Schule geht ist Melhim, der junge syrische Flüchtling, den ich Ihnen schon vorgestellt habe. Er sagte uns immer wieder, wie wichtig Lernen für ihn sei und wie froh er sei, in eine Schule gehen zu können.

Im Irak ermöglicht die Humanitäre Hilfe der DEZA den Kindern von intern vertriebenen Familien, in Flüchtlingslagern in die Schule zu gehen und neben Schreiben, Rechnen und Lesen auch lebenswichtige Hygieneaspekte zu lernen. Zudem betätigen sich die Kinder in Aktivitäten, die dem Schutz vor Gewalt dienen, und die Lehrer werden im Umgang mit traumatisierten Kindern ausgebildet. Auch in Kakuma im Norden Kenias, einem der grössten Flüchtlingslager der Welt, lancierte die Schweiz ein Bildungsprojekt. Wir werden heute einen Filmbeitrag hierzu sehen.

Bildung schafft Perspektiven. Aber Bildung alleine reicht nicht. Junge Menschen brauchen auch Jobs. Weltweit haben heute 70 Millionen Menschen zwischen 18 und 24 Jahren keine Arbeit. Millionen sind unterbeschäftigt, in prekären Arbeitsverhältnissen. Die hohe Jugendarbeitslosigkeit in vielen Ländern ist nicht nur eine persönliche Katastrophe für die Betroffenen. Die Jugendarbeitslosigkeit ist auch eine der grössten heutigen Gefahren für Frieden und Sicherheit. Unsere Entwicklungszusammenarbeit trägt dazu bei, die Zahl an jungen Menschen ohne Hoffnung auf eine bessere Zukunft zu senken. Sie leistet damit einen wichtigen Beitrag zur Entwicklung von Gesellschaft und Wirtschaft und zu Sicherheit und Stabilität.

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Die DEZA setzt sich für die Förderung von Jobs für junge Menschen ein. Letzten November besuchte ich ein Projekt in Tunesien, mit dem jungen Menschen in Tunis, die ein Unternehmen gründen wollen, Mikrokredite gewährt werden. Damit konnten bisher gegen 15‘000 Arbeitsplätze geschaffen werden. Das Projekt ist so erfolgreich, dass sich jetzt auch die tunesische Regierung daran beteiligt.

Eine grosse Herausforderung sind Jobs für Flüchtlinge. Damit tun sich viele Erstaufnahmeländer genauso schwer wie wir in Europa. Es gibt deshalb bisweilen auch Skepsis, wenn sich die Schweiz aussenpolitisch für Arbeitsplätze für Flüchtlinge engagiert. Bei dem gestrigen Gespräch in Bern mit meinem türkischen Amtskollegen standen viele Themen auf der Agenda, wie zum Beispiel die Spannungen mit Europa, die Dauer und Verhältnismässigkeit des Ausnahmezustands, die kurdische Frage, die Verpflichtungen gegen die Todesstrafe oder das Verbot nachrichtendienstlicher Tätigkeiten in unserem Land. Wir sprachen aber auch über die Rolle der Türkei in Syrien. Und darüber, dass die Türkei 3 Millionen syrische Flüchtlinge aufgenommen hat und seit letztem Jahr  Arbeitsbewilligungen für Flüchtlinge erteilt.

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Cela m’amène à la troisième et dernière priorité de notre action extérieure en faveur des enfants et des jeunes. Il s’agit ici des jeunes en tant qu’acteurs qui participent activement à la définition de notre politique et à la construction de notre avenir. À travers sa politique extérieure, la Suisse ne s’engage pas uniquement pour les jeunes. Nous voulons également nous employer à relever avec les jeunes les défis de notre temps.

En décembre 2015, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une importante résolution sur la jeunesse, la paix et la sécurité. Cette résolution nous appelle à associer davantage les jeunes à la promotion de la paix et à la prévention de l’extrémisme violent, et à leur donner une voix.

La Suisse répond à cet appel en se mobilisant, par exemple, en faveur de processus de paix inclusifs et de l’implication de la société civile. Dans le conflit syrien, la Suisse non seulement soutient les pourparlers de paix officiels de l’ONU, mais encourage aussi les dialogues informels avec des représentants de la société civile. L’une des initiatives prises en ce sens est la création de la Civil Society Support Room, à laquelle la Suisse a contribué. Cette plateforme réunit de nombreuses organisations de la société civile syrienne et favorise les contacts avec l’envoyé spécial de l’ONU. Cela permet aussi de faire participer davantage de jeunes au dialogue sur l’avenir de la Syrie.

Dans le domaine de la prévention de l’extrémisme violent, nous avons également fait des jeunes une priorité. Dans le plan d’action de notre département pour la prévention de l’extrémisme violent, les jeunes constituent, avec les femmes, le principal groupe d’acteurs ciblé. Nous voulons offrir aux jeunes de meilleures perspectives grâce à l’éducation et à l’emploi. Nous voulons aussi aller encore un peu plus loin et renforcer les jeunes dans leur rôle d’acteurs, qui par leur engagement s’attachent à prévenir la radicalisation de leurs camarades.

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Nous nous mobilisons également pour rapprocher les jeunes des processus politiques internationaux, pour les motiver à s’y investir eux-mêmes et pour les soutenir dans cette démarche. Au cours de son année de présidence de l’OSCE, la Suisse a ainsi mis sur pied un « Modèle OSCE », un programme de simulation auquel 57 jeunes femmes et hommes issus des États participants de l’organisation ont pris part. Divers instruments ont été créés depuis pour donner une voix aux jeunes au sein de l’OSCE. La Suisse soutient des activités comparables de simulation menées avec des jeunes dans le cadre de l’ONU et du Dialogue Asie-Europe (ASEM). En plus, à l’initiative de la Suisse, 20 jeunes de l’espace francophone ont participé pour la première fois au Sommet de la Francophonie qui s’est tenu en novembre à Madagascar. Les jeunes ont pris pleinement part aux débats et ont rédigé leur propre déclaration qui a été annexée à celle des chefs d’Etat et de gouvernement.

Nous voulons non seulement sensibiliser les jeunes aux organisations internationales, mais aussi faire progresser la coopération avec les jeunes sur des thèmes importants. Le thème de l’eau en offre une illustration. L’eau est une cause croissante de violences et de conflits. Le DFAE s’engage de ce fait pour des solutions coopératives dans le domaine de l’eau, pour l’eau, comme facteur de coopération et de paix. Les jeunes peuvent beaucoup contribuer à une telle dynamique – il leur est souvent plus facile de réduire la méfiance entre les pays. C’est pour cette raison que nous soutenons par exemple le Parlement européen de la jeunesse pour l’eau, lequel a tenu sa session l’an dernier à Burier, dans le canton de Vaud. Et c’est pour cette raison aussi que nous encourageons les jeunes professionnels du domaine de l’eau (Young Water Leaders) dans le cadre de notre Programme global Eau. Je lancerai une initiative de cette nature en juin, lors d’une conférence sur l’eau à Astana, dans le cadre de notre engagement au service de la « paix bleue ».

Mesdames et Messieurs,

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Permettez-moi, en guise de conclusion, de revenir à Melhim, ce jeune Syrien. Lorsque nous avons lui demandé comment il envisageait son avenir, il a répondu : «Je veux faire des études et devenir ingénieur». Il a pu fréquenter une école au Liban, grâce à l’aide de la Suisse ; et je pense que, d’une manière ou d’une autre, l’essentiel de son rêve se réalisera. Je vous remercie, toutes et tous, de votre engagement dans la politique extérieure de notre pays : Je vous remercie de participer à rendre ces rêves possibles.


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Dernière mise à jour 29.01.2022

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