11.10.2012

Kinshasa, 11 October 2012 - 28th Summit's Ministerial Conference of La Francophonie - Check against delivery

Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégation,
Mesdames, Messieurs,

A l’heure de remettre la présidence du Sommet à la République Démocratique du Congo,  la Suisse a souhaité se poser ces questions :

- quelle trace a laissé le Sommet de Montreux de 2010 ?
- et quelle a été l’efficacité de son suivi ?

En inscrivant les défis et visions d’avenir pour la Francophonie dans la Déclaration de Montreux, nos pays ont volontairement placé la barre haute.

La Francophonie, parce que ce sont ses valeurs centrales, a vocation à faire progresser la paix, la démocratie, les droits de l’homme et les libertés fondamentales.

Au cours des deux dernières années, la contribution politique de l’OIF au règlement des problèmes de notre temps s’est manifestée notamment en matière de gouvernance, en accompagnant avec discernement des transitions complexes en Tunisie, en Egypte, au Niger, en Côte d’Ivoire, à Madagascar pour favoriser l’issue des crises politiques et le retour de la stabilité. Ce processus n’est pas achevé partout, il faut qu’il se poursuive.

La Francophonie s’est aussi montrée active ailleurs, par exemple ici, en République démocratique du Congo, en apportant son expertise pour renforcer les capacités judiciaires ou de dialogue en matière de droits de l’homme.

La Francophonie a aussi promu la diversité, notamment linguistique. Elle a défendu, avec énergie, le français et le multilinguisme dans les enceintes internationales ou avec le premier Forum mondial de la langue française.

Durant sa présidence du Sommet, la Suisse s’est concentrée principalement sur quelques tâches concrètes :

1. La convocation, à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU en 2011, d’une réunion ministérielle informelle sur les pays en transition politique.

2. L’organisation de concertations francophones (réunions d’experts) en marge d’importantes réunions multilatérales, dans le domaine de l’environnement, de la finance et du commerce international. Grâce à elles, la Francophonie gagne en visibilité et en efficacité (par exemple sur l’accompagnement des pays en transition et dans la lutte contre le changement climatique mais également dans le domaine financier avec une concertation francophone en marge de l’assemblée annuelle du FMI).

3. Le développement et la multiplication des groupes d’ambassadeurs francophones qui existent désormais dans plus de 50 capitales est réjouissant. Ses groupes créés dans le but de trouver des positions concertées nécessaires à la défense de nos intérêts communs, ont doublé pendant la présidence suisse.

4. L’accompagnement de processus électoraux en mettant à la disposition de l’OIF, de manière flexible, les moyens (techniques et financiers) nécessaires à l’observation des élections (p. ex. en Tunisie, Côte d’Ivoire).

Ces actions sont concrètes. Elles sont utiles pour faire avancer nos objectifs. Soutenir ensemble des candidatures francophones, comme par exemple dans quelques jours celle de Genève, seule candidate de la Francophone pour accueillir le Fond Vert pour le Climat, serait une autre avancée concrète et utile à tout l’espace francophone.

A l’heure du bilan de l’après-Montreux, un tableau vous a été soumis sur l’état de la mise en œuvre des décisions prises il y a deux ans. Ce document illustre le chemin parcouru et souligne aussi le travail qui reste à accomplir.

Mesdames et Messieurs,

J’aimerais pour terminer me tourner vers l’avenir. Et l’avenir c’est la jeunesse. Un des résultats concrets du Sommet de Montreux, un des résultats dont la Suisse est le plus fière a été la création d’un réseau d’excellence des sciences de l’ingénieur de la Francophonie, appelé RESCIF, créé par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, avec le soutien officiel de la Confédération suisse.

Les universités partenaires – huit dans le Sud, six dans le Nord – ont été actives et ont développé des projets de recherche conjoints innovants. Le dispositif nécessaire pour une formation supérieure visant à soutenir concrètement ces projets sera aussi construit à travers le réseau RESCIF.

C’est sur cette base que la Suisse entend offrir à la Francophonie son cadeau, au moment de remettre la présidence du Sommet : l’initiative francophone de cours massifs en ligne libres CMELL. Ce projet d’envergure conçu pour le long terme rassemble plusieurs valeurs phares de la francophonie : la liberté, l’éducation, le multilinguisme, la diversité culturelle et la solidarité. J’y ajoute la responsabilité et l’innovation. La force de ce projet sera celle de la jeunesse, des étudiants qui demain construiront leur avenir et celle de leur pays en s’appuyant sur une formation à distance, une distance qui les rapprochera aussi du français. Les technologies de l’information sont en train de changer profondément la manière dont fonctionne notre monde et l’espace francophone doit saisir cette chance.

La Suisse aimerait remercier les pays membres pour la confiance qui lui a été témoignée durant sa présidence. Nous souhaitons plein succès à la présidence congolaise, que nous sommes prêts à soutenir de notre mieux.


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