Gestion intégrée des bassins versants au Moyen Atlas

Projet terminé

L’érosion des sols au Maroc, sévère dans les montagnes de l’Atlas, est à la fois cause et indicateur des défis auxquels font face les populations vulnérables de la région: désastres naturels et précarité. L’intervention propose une approche innovante de gestion intégrée des bassins versants qui augmentera durablement la résilience des populations locales, tout en améliorant leurs conditions de vie. L’engagement fort du Maroc pour sa réplication future à l’échelle nationale permet un effet multiplicateur considérable.

Pays/région Thème Période Budget
Maroc
Changement climatique & environnement
Autre
Eau
Réduction des risques de catastrophes
Secteur non spécifié
Conservation des ressources en eau
Politique de sylviculture
20.11.2015 - 30.09.2019
CHF  2’368’028

  

Contexte

 

  • L'érosion des sols, facteur clé de la gestion des risques de catastrophes naturelles, affecte 90% du Maroc. 3 millions d’hectares exigent une intervention rapide, notamment dans les zones de montagnes de l’Atlas.
  • La région montagneuse de Midelt au Moyen Atlas se compose de 4 bassins versants. Peuplée de plus de 80'000 personnes, la zone est particulièrement touchée par l’érosion et la désertification. Aggravée par les effets des changements climatiques, la précarité de la population locale nomade et sédentaire est directement liée à la dégradation des sols avec des inondations à l’aval récurrentes, une diminution de la production de bois, de la biodiversité, des pâtures, et de la productivité des terres irriguées. Ainsi, le centre urbain de Midelt situé à l’aval a subi de fortes inondations en 1992 et 2008.
  • 50% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté soit moins de MAD 10 /pers./ jour et l’exode rural s’intensifie. Le rythme accéléré de dégradation des ressources naturelles et un dynamisme social important font de la région une priorité pour le gouvernement marocain.
  • La sauvegarde des terres forestières et de pâture relève du Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), agence rattachée directement au chef du gouvernement. Malgré des politiques et programmes visant à lutter contre l’érosion, la gestion des ressources naturelles reste sectorielle et les approches participatives font défaut. Ceci entraîne un manque d’efficacité et de complémentarité des actions entreprises.
  • Face à ces défis, le HCEFLCD a fait une requête de soutien pour la mise en place d’un système de gestion intégrée des bassins versants, une première au Maroc et une voie vers une gestion des ressources durable.

 

Objectifs

Par le développement participatif d’activités pilotes de lutte contre l’érosion et de réhabilitation des sols et forêts, préparer la mise à l’échelle par le gouvernement marocain de plans de gestion intégrés des bassins versants visant simultanément à assurer un développement économique et à réduire la vulnérabilité de leurs populations.

Groupes cibles

Direct beneficiaries: L’intervention couvre 4 bassins versants sur une surface de 166’670 ha. Les groupes-cibles sont les populations sédentaires, nomades et semi-nomades de la zone d’intervention (environ 36’700 habitants), ainsi que les entités locales/régionales et les services techniques chargés du développement du territoire. Une attention particulière sera donnée aux groupes les plus vulnérables (jeunes, femmes chefs d’exploitation, paysans sans terre, etc.).

Indirect beneficiaries: Le centre urbain de Midelt et ses 46’000 habitants  bénéficieront de façon indirecte d’une diminution des risques d’inondations. La diffusion du modèle de gestion intégrée au niveau nationale touchera l’ensemble du Maroc.

Effets à moyen terme

Un modèle reproductible de gestion participative et intégrée des bassins versants apte à réduire les risques de catastrophes naturelles et utilisable pour l'orientation des plans d’action, y compris l’application des techniques innovantes, les modalités d'organisation des communautés locales et les partenariats intersectoriels pour l’intégration et la synergie des actions de développement territorial.

Résultats

Principaux résultats attendus:  

  1. Une approche modèle intégrée et participative de gestion des bassins versants est développée, testée et affinée
  2. La productivité des terres est améliorée et la dégradation et le risque d'inondations sont diminués
  3. Le développement des filières porteuses et d’activités innovantes génératrices de revenus est promu dans les bassins versants couverts par le projet
  4. Les bonnes pratiques et leçons apprises sont capitalisées, diffusées et partagées y compris dans le cadre de la Coopération Sud-Sud


Principaux résultats antérieurs:  

La proposition se base sur des études ciblés et quelques projets pilots financés par les petites actions du bureau. Ceux-ci confirment que la dégradation des sols est encore réversible et établissent les baselines pour mesurer des résultats futurs. Il en ressort également que le potentiel de développement économique lié à une gestion améliorée des bassins versants est substantiel et permettra de réaliser des synergies très concrètes avec le programme d’appui aux associations professionnelles et celui sur la chaîne de valeur du romarin.


Direction/office fédéral responsable DDC
Crédit Aide humanitaire
Partenaire de projet Partenaire contractuel
Institution universitaire et de recherche étrangère
Organisme des Nations Unies (ONU)
  • Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
  • Other Academic Research North
  • University of Berne – Centre for Development and Environment (CDE)


Autres partenaires

Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD)

Coordination avec d'autres projets et acteurs

AGIRE gestion des Eaux, ASAP-M, Azir, PAMPAT, AgWa, WLRC Ethiopia (GPWI), SCBF

Budget Phase en cours Budget de la Suisse CHF    2’368’028 Budget suisse déjà attribué CHF    2’330’037
Phases du projet

Phase 1 20.11.2015 - 30.09.2019   (Completed)