Programme d’Education Alternative des Jeunes (PEAJ) Phase 3
Plus de 50% d’enfants de moins de 15 ans, majoritairement des filles, sont hors école au Niger. La Suisse soutient, depuis 2015, le droit à une éducation de qualité inclusive pour ce public à travers une offre d’éducation alternative, adoptée par l’Etat nigérien en avril 2022. La troisième phase du programme mettra l’accent sur la mise à l’échelle du modèle et les stratégies de rétention des élèves défavorisés, via la responsabilisation des acteurs locaux et l’adaptation du milieu scolaire.
Pays/région | Thème | Période | Budget |
---|---|---|---|
Niger |
Education Formation professionelle
Enseignement primaire
Facultés quotidiennes de base Formation professionnelle |
01.01.2024
- 31.12.2027 |
CHF 7’850’000
|
- L’environnement d’étude des CCEAJ sécurisé et inclusif, offre de meilleures conditions d’apprentissage aux apprenants/apprenantes et prend en compte les besoins spécifiques des jeunes filles et des jeunes vulnérables (déplacés, refugiés et nomades).
- Les sortants des CCEAJ acquièrent des connaissances instrumentales, et de vie courante les préparant à la poursuite du cursus scolaire ou de formation professionnelle.
- Les CCEAJ sont intégrés dans l’offre éducative nationale et gérés par les acteurs institutionnels et locaux.
- Les CCEAJ sont abrités dans des classes en matériaux définitifs, réhabilités ou semi définitifs.
- Les plans de gestion des risques des établissements scolaires prennent en compte les spécificités des CCEAJ.
- Les approches pédagogiques (classe multigrade, bilinguisme, dimension psycho sociale) des CCEAJ sont intégrées dans les programmes de formation des enseignants du formel à niveau national.
- Les communautés mettent en place des solutions locales pour la gestion de l’hygiène à l’école, notamment l’hygiène menstruelle.
- Un manuel de gestion et de financement des CCEAJ est élaboré et appliqué par l’Etat et les partenaires.
- 32 000 enfants ayant reçu une éducation de base (44% filles) dont 6,8% orientés vers le cursus scolaire formel ; 45,20% vers la formation professionnelle de longue durée (2 ans) et 48% vers les formations de courte durée.
- Les Centres Communautaires d’Education Alternative des Jeunes (CCEAJ) ont démontré que l’on peut améliorer la qualité de l’éducation avec un modèle alternatif à l’intérieur de l’école primaire, qui donne des résultats d’apprentissage bien meilleurs. Ce qui a augmenté l’attractivité auprès du modèle auprès du Ministère de l’Education Nationale.
- L’offre d’éducation alternative rendue plus inclusive avec l’expérimentation dans 15 centres pour les enfants des réfugiés et 25 centres pour les enfants des nomades.
- L’implantation du Centre Communautaire d’Education Alternative des Jeunes (CCEAJ) dans l’école primaire a permis d’influencer favorablement la seconde en matière de mutualisation de l’encadrement pédagogique et d’initiation aux travaux manuels, notamment.
- Les perspectives de scolarisation de qualité offertes par les CCEAJ, incitent les communes et les communautés à contribuer au financement des salles de cours pour des montants variables de 300 à 3’000 CHF.
- Avec l’introduction de l’éveil aux métiers dans les CCEAJ, les sortants ont développé des meilleures capacités pour affronter le marché du travail, ce qui a suscité un regain d’intérêt des parents pour l’école.
- Sectreur privé étranger Sud/Est
- Swisscontact
- Consortium Swisscontact - Enfants du Monde
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Secteur selon catégorisation du Comité d'aide au développement de l'OCDE EDUCATION
EDUCATION
EDUCATION
Sous-Secteur selon catégorisation du Comité d'aide au développement de l'OCDE Enseignement primaire
Éducation pour une meilleure qualité de vie pour les jeunes et les adultes
Formation professionnelle
Type d'aide Mandat avec gestion de fonds
Mandat sans gestion de fonds
Numéro de projet 7F07170
Contexte | Grâce au soutien de la Suisse, qui dure depuis 8 ans, le Niger est devenu un pionnier de l’éducation alternative dans le Sahel. Le modèle d’intégration dans le système formel du rattrapage scolaire dans un format flexible s’est révélé gagnant au fil des ans, car il a permis l’accès à l’éducation à plus de 32’000 enfants hors école. Toutefois, ces chiffres, bien qu’importants pour les enfants concernés, ne représentent que 1% des besoins; la croissance démographique du Niger étant plus rapide que la capacité du système éducatif à absorber le volume d’enfants. Il est impensable de combler le gouffre en matière de scolarisation sans un engagement accru des institutions du pays, notamment à niveau local et des communautés. Un premier pas vers cet engagement a été franchi avec l’adoption officielle du modèle par le Ministère de l’Education Nationale en 2022 et la prise en charge de quelques 300 enseignants spécialisés (résultat de la Phase II). La phase III du PEAJ vise davantage d’ancrage de l’éducation alternative dans les structures scolaires existantes à niveau décentralisé et l’élaboration de stratégies de rétention des enfants défavorisés, notamment les filles et les enfants en mobilité (nomades, réfugiés, etc.) en misant sur la qualité de l’environnement scolaire et l’adaptation aux besoins spécifiques de ces enfants. Le coup d’Etat de juillet 2023 met en difficulté le financement à long-terme de ce modèle, mais pas l’engagement des autorités à poursuivre son expansion. La réorganisation du Ministère de l’Education Nationale et l’éloignement de la France représentent autant d’opportunités d’appropriation du modèle d’éducation basé sur des valeurs et des réalités locales, ainsi que sur un besoin de continuité entre l’éducation de base et l’accès à la formation professionnelle. Le modèle d’éducation alternative a, donc, un potentiel d’influence sur l’ensemble du système scolaire nigérien. |
Objectifs | Une offre d’éducation alternative inclusive et résiliente, de qualité, portée par les acteurs institutionnels et locaux est accessible pour les enfants hors école de 9 à 14 ans, et généralisable dans tout le pays avec des perspectives de poursuite du cursus scolaire ou de formation professionnelle. |
Groupes cibles | Filles et garçons de 9 à 14 ans, non scolarisés et déscolarisés des régions de Dosso et Maradi, de Tillabéri, Tahoua et Diffa ; Les comités de gestion des établissements scolaires (CGDES) ; les Enseignants des CCEAJ et leurs encadreurs ; Les communes et les conseils régionaux |
Effets à moyen terme |
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Résultats |
Principaux résultats attendus: Principaux résultats antérieurs: Résultats clés: Leçons apprises: |
Direction/office fédéral responsable |
DDC |
Crédit |
Coopération au développement |
Partenaire de projet |
Partenaire contractuel Secteur privé Organisation suisse à but non lucratif |
Coordination avec d'autres projets et acteurs | Des synergies envisagées avec GWANI, PRESEN, PACT, EJM, KARIA, Projets Banque mondiale et USAID. |
Budget | Phase en cours Budget de la Suisse CHF 7’850’000 Budget suisse déjà attribué CHF 3’575’000 Projet total depuis la première phase Budget de la Suisse CHF 14’707’929 Budget y compris partenaires de projet CHF 24’000’000 |
Phases du projet | Phase 3 01.01.2024 - 31.12.2027 (Phase en cours) Phase 1 01.09.2012 - 31.12.2019 (Active) |