Fit For Purpose: la DDC fait peau neuve
La Direction du développement et de la coopération (DDC) aligne sa structure organisationnelle sur les champs d’action d’une coopération au développement moderne. Désormais, elle sera structurée en trois divisions géographiques, une division thématique et une division multilatérale.
L'exemple de l'Afghanistan souligne l'importance de la complémentarité entre l'aide humanitaire et la coopération au développement à long terme. Avec sa nouvelle structure, la DDC rapproche ces deux domaines afin d'être encore plus efficace sur le terrain. © Keystone
Les pandémies, les guerres et le changement climatique comptent au nombre des plus grands défis de notre époque. Depuis longtemps, les crises ne se succèdent plus. Avec le passage des années, elles sont, au contraire, de plus en plus souvent simultanées et se renforcent mutuellement. Si nous voulons les surmonter sur le long terme, il nous faut miser sur des approches en réseau et une méthode de travail agile. Dans cette optique, la Direction du développement et de la coopération (DDC) a décidé de faire peau neuve.
La nouvelle organisation est le fruit d’une analyse approfondie et de la longue expérience de coopération au développement des équipes de la DDC. En effet, tous les membres du personnel ont été appelés à contribuer: «Nous avons demandé à nos équipes du réseau extérieur et de la centrale à Berne: à votre avis, que faut-il faire pour améliorer encore le positionnement de la DDC dans le nouvel ordre mondial et mieux répondre aux attentes de nos nouveaux partenaires de coopération internationale au développement? En réponse à cette question, nous avons reçu près de 200 propositions et idées», explique la directrice de la DDC Patricia Danzi.
La coopération au développement et l’aide humanitaire se rapprochent
La DDC s'est ainsi dotée d'une nouvelle organisation, plus agile et plus flexible.Désormais, elle sera structurée en trois divisions géographiques, une division thématique et une division multilatérale. Les sept sections de la division thématique correspondent aux thèmes prioritaires de la stratégie de coopération internationale 2021-2024. L’Aide humanitaire et le Corps suisse d’aide humanitaire (CSA) continueront à former une seule division. «La coopération bilatérale au développement doit être plus étroitement liée à l’aide humanitaire, et placer l’être humain au cœur des préoccupations», explique Patricia Danzi.
Aucune suppression de poste n’a eu lieu dans le cadre de la réorganisation de la DDC. «Le but n’était pas de faire des coupes budgétaires en éliminant des emplois. Il s’agissait de rendre la DDC plus efficace en tant qu’organisation», souligne Patricia Danzi. En comparaison avec d’autres organisations de développement, notre action pourrait avoir encore plus d’impact. «La DDC a des équipes extrêmement compétentes et motivées implantées partout dans le monde. Il s’agissait de trouver comment exploiter davantage ce potentiel». Ces réflexions ont donné naissance à un projet de réorganisation appelé Fit For Purpose. «En tant qu’organisation de développement, notre objectif est d’être en mesure d’intervenir dans les pays, aux côtés de nos partenaires, avec efficience, efficacité, rapidité et agilité.»
La Suisse, un partenaire fiable qui tient ses promesses.
La Suisse peut s’enorgueillir d’une longue tradition en matière de coopération internationale au développement, et jouit d’une solide réputation de partenaire fiable. Des exemples récents comme l’Afghanistan ou l’Ukraine montrent à juste titre l’importance de l’interaction entre l’aide humanitaire et la coopération au développement sur le long terme.
L’approche plurimodale de la Suisse lui permet d’agir de manière flexible, innovante et influente, même en temps de crise. «La Suisse est un partenaire qui peut intervenir dans un grand nombre de domaines: de l’aide humanitaire à la coopération sur le long terme. Grâce à une bonne collaboration et à un réseau performant sur place, nous pouvons réagir rapidement en temps de crise. Et grâce à notre longue tradition humanitaire, nous jouissons d’un grand prestige dans les pays partenaires en matière de développement durable», explique Patricia Danzi. «La Suisse est perçue au niveau international comme un pays qui tient ses promesses, comme un partenaire fiable qui s’engage sur le long terme».Et cela doit rester ainsi. Avec sa nouvelle structure, la DDC a tout ce qu'il lui faut pour mener une coopération au développement à la hauteur des attentes d'aujourd'hui.