Opérationnalisation de la filière semencière au Tchad


Au Tchad, le système de production agricole est rudimentaire et les rendements sont faibles. Le pays est régulièrement confronté à l’insécurité alimentaire. La semence est le principal intrant utilisé par les agriculteurs. C’est pourquoi, la DDC contribue à faciliter l’accès à des semences de qualité et adaptées à leur environnement. Ce programme permet aux exploitations familiales d’améliorer leur production et leur revenu et développe l’auto-emploi des femmes et des jeunes grâce à la multiplication de semences.

Land/Region Thema Periode Budget
Tschad
Landwirtschaft und Ernährungssicherheit
Klimawandel & Umwelt
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Landwirtschaftliche Entwicklung
Landwirtschaftliche Forschung
Biodiversität
01.05.2018 - 31.03.2025
CHF  7’700’000
Hintergrund La population tchadienne reste soumise, malgré de grandes potentialités agricoles, à l’insécurité alimentaire du fait de la faiblesse de la production céréalière. Les aléas climatiques, le déficit organisationnel et structurel de la filière semencière ainsi que l’indisponibilité des intrants et des technologies appropriées demeurent les principales contraintes. Les semences améliorées et adaptées aux différents contextes permettent pourtant, à elles-seules, d’augmenter la production de près de 20 % si elles sont bien exploitées. Depuis 2014, sous l’impulsion notamment de la FAO et de la coopération suisse, le cadre légal régissant la filière semencière s’est développé : loi semencière adoptée et textes d’application élaborés et édités.  Parallèlement, les structures de recherche et de multiplication de la semence ont commencé à se professionnaliser progressivement grâce aux appuis de différents partenaires financiers qui accordent  de plus en plus d’importance à la filière semencière. Enfin, le projet s’inscrit dans les nouvelles orientations stratégiques du pays. La filière semencière fait en effet partie des thèmes prioritaires retenus dans le Plan national de développement (2017-2021) en vue de la diversification et de l’intensification de la production agricole ainsi que dans le plan quinquennal du développement agricole et du plan national d’investissement du secteur rural au Tchad (2016-2022).
Ziele L’objectif global du programme est la contribution à la sécurité alimentaire et à l’augmentation de la  production agricole et des revenus des exploitations familiales du Moyen Chari, du Mandoul, du Logone oriental, du Batha et du Wadi Fira.
Zielgruppen 200'000 exploitations familiales de cinq régions d’intervention sont visées de manière directe par le programme. A priori, nous pouvons estimer à 2'000'000 (10 personnes pour chaque exploitation), le nombre d’individus susceptibles de bénéficier des retombées du projet. Grâce au renforcement des capacités des institutions nationales en charge de la filière,  les exploitations familiales des autres régions du pays bénéficieront aussi des dividendes de l’amélioration de la qualité des semences.
Mittelfristige Wirkungen
  • Le cadre légal et institutionnel est d’avantage clarifié et opérationnel et contribue au développement de la filière. 

  • L’ITRAD est renforcé et produit des semences améliorées contrôlées par la DSP en réponse aux besoins des multiplicateurs.

  • Les opérateurs privés, les groupements et organisations des producteurs de semences et les entrepreneurs augmentent leurs capacités productives et assurent la disponibilité continue des semences améliorées sur le marché.

  • Les exploitations familiales améliorent l’autoproduction de semences et deviennent des piliers du système informel.

  • Grâce à un système de diffusion et à l’accompagnement de l’Agence nationale de développement rural (ANADER) et des ONG, 200’000 exploitations familiales, soit environ 20 % des exploitations familiales des cinq régions d’intervention, accèdent et utilisent des semences de qualité pour augmenter leur production agricole.
Resultate

Erwartete Resultate:  

  • Les producteurs, hommes et femmes, sont formés sur l’utilisation des semences améliorées en vue d’augmenter la productivité agricole.

  • Les opérateurs privés écoulent leur production de semences améliorées à travers les dépôts, boutiques d’intrants ainsi que les foires locales ou régionales.

  • Le Conseil National de Semences et Plants est constitué pour assister le gouvernement au suivi de la mise en œuvre de la politique nationale semencière.

  • La Direction des semences et plants assure la mise en application de la loi semencière. Un mécanisme de gestion, favorisant l’autonomie du laboratoire, est instauré.

  • Les capacités techniques, professionnelles et matérielles de l’ITRAD sont renforcées pour lui permettre d’augmenter sa production de semences de base.


Resultate von früheren Phasen:  

  • Le cadre politique et réglementaire du système semencier a été construit et s’opérationnalise progressivement.
  • L’Institut tchadien de la recherche agronomique pour le développement (ITRAD) et la Direction des semences et plants (DSP) ont amélioré la qualité de leurs services : maintenance variétale, production de semence de pré-base et base de qualité, inspection et contrôle des semences dans les champs et au laboratoire.
  • Le nombre de multiplicateurs de semences a été quintuplé. En 2017, 221 organisations ont multiplié et produit des semences de qualité contrôlées par la Direction des semences et des plants. Elles ont été constituées en fédération nationale.
  • Plus de 4’000 exploitations familiales (EF) ont eu accès à des semences de qualité leur permettant d’obtenir des rendements plus importants (8 à 10% de mieux par rapport à la situation antérieure).

En termes de leçons apprises, la production de semences de qualité reste encore insuffisante par rapport aux besoins du pays. Les études ont montré qu’avec un investissement modeste en termes d’achat de semences de qualité, la production devenait rentable sur le plan économique. La promulgation de la loi semencière et le dialogue mené par le bureau de la coopération suisse auprès d’autres bailleurs (UE, BM) a démontré un réel intérêt de ces derniers à financer le secteur semencier. Un cofinancement par la DUE est pressenti en début de phase 2.


Verantwortliche Direktion/Bundesamt DEZA
Kreditbereich Entwicklungszusammenarbeit
Projektpartner Vertragspartner
Internationale oder ausländische NGO
Privatsektor
Ausländische staatliche Institution
  • Central State of South East
  • Andere internationale oder ausländische NGO Norden
  • Ausländischer Privatsektor Süden/Osten


Koordination mit anderen Projekten und Akteuren Ministère, FAO, BM, DUE, AFD.
Budget Laufende Phase Schweizer Beitrag CHF    7’700’000 Bereits ausgegebenes Schweizer Budget CHF    6’846’862
Projektphasen Phase 2 01.05.2018 - 31.03.2025   (Laufende Phase) Phase 1 01.03.2013 - 30.04.2018   (Completed)