La Coopération suisse accompagne le développement de la formation professionnelle au Mali depuis 1998 à travers deux programmes mandatés à Swisscontact. Il s’agit du Programme d’Appui au Secteur de l’Artisanat (PAA), développé sur deux phases, et du Programme d’Appui à la Formation Professionnelle (PAFP), développé sur quatre phases, et mis en œuvre par Swisscontact. Durant cette dernière phase la Suisse et le Royaume du Danemark se sont mis ensemble pour un co-financement.
Le PAA a soutenu le développement d’un système de formation par apprentissage du type dual. Ce Système bien établi et valorisé en Suisse, vise à combiner le savoir-faire acquis dans un atelier ou dans une entreprise avec des connaissances théoriques et pratiques acquises dans un centre de formation professionnelle.
Le système dual est validé par le Gouvernement du Mali qui l’a, par la suite intégré dans son Dispositif national.
A la suite du PAA, le nouveau programme PAFP a appuyé la régionalisation de la formation professionnelle et rajouté des composantes de formation pour les secteurs agricoles et ruraux, le Bâtiment et les Travaux Publics.
S’adaptant au contexte, le PAFP s’est engagé au niveau de l’offre de la formation pour mieux adapter la formation aux besoins du développement économique local. Ceci constitue le pas additionnel qui focalise la formation professionnelle sur les besoins des secteurs économiques porteurs dans les régions d’interventions de la Coopération suisse au Mali.
Les résultats obtenus l’ont été dans un environnement souvent difficile, particulièrement ceux de la dernière phase du PAFP.
La méthodologie du PAFP a su inspirer d’autres programmes de formation professionnelle au Mali, ce dont la Suisse se réjouit très fortement. En cela, il faut reconnaitre l’engagement, le professionnalisme et surtout l’expertise de Swisscontact qui a marqué le domaine de la formation professionnelle au Mali tout au long de ces années.
Les acquis du programme au niveau des collectivités, du District de Bamako et des quatre conseils régionaux (Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou), constituent un héritage sur lequel il convient de bâtir.
C’est à dire:
- Les schémas directeurs régionaux
- Les cadres régionaux de gestion partenariale pour la Formation professionnelle et l’emploi
- Les Comités de suivi pédagogique
- Les Espaces d’Orientation Jeunesse (EOJ)
- Et le Leadership dans la gestion de la maitrise d’ouvrage de la formation professionnelle.
Un héritage sur lequel il convient d’envisager les perspectives dans une approche holistique prenant en compte une bonne éducation de base qui va de pair avec une offre de formation de qualité orientée vers les besoins du marché et un secteur privé qui joue pleinement son rôle de formateur déterminant la main d’œuvre dont il a besoin.
Dans cette belle perspective, le Gouvernement a la tâche de créer les conditions cadres propices, afin de pouvoir intégrer les 6 millions de jeunes hommes et femmes qui arriveront sur le marché du travail ces prochaines années.
La Suisse reste engagée dans la formation professionnelle avec un nouveau programme en planification.
