Selon l’OMS, les pays à faibles et moyens revenus se distinguent par une augmentation de la prévalence des maladies non transmissibles (MNT). Sous ce terme sont regroupées les maladies cardiovasculaires, respiratoires et mentales ainsi que les cancers et diabètes. Au Kirghizistan, les MNT sont responsables de 80% des décès. Ce taux élevé s’explique par divers facteurs: un mode de vie malsain adopté par une partie de la population, les lacunes du système de santé ainsi que le dysfonctionnement de la médecine de famille dans la prévention et le dépistage précoce. Ces éléments engendrent de graves conséquences en termes de santé et de finances publiques.
Gestion efficace et prévention des maladies non transmissibles
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies non transmissibles (MNT) représentent la première cause de mortalité à l’échelle mondiale. En moyenne internationale, 60% des décès sont liés aux MNT. Dans les pays à faibles et moyens revenus, ce taux est souvent beaucoup plus élevé. C’est le cas au Kirghizistan où les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète sont responsables de 80% des décès.
Pays/région | Thème | Période | Budget |
---|---|---|---|
Kirghizistan |
Santé nothemedefined
Système de santé primaire
Renforcement des systèmes de santé |
01.01.2017
- 30.06.2022 |
CHF 4’960’000
|
- The project’s ultimate beneficiaries are citizens in rural areas of four northern oblasts (Chui, Naryn, Issyk-Kul and Talas), which is 31% (around 2 million) of total population in Kyrgyzstan
- Primary health care centers, such as Family Medicine Centers (212 out of 697) and Village Medical Points (434 out of 1029), and medical personnel are direct beneficiaries
- The national level beneficiaries are the Ministry of Health and the Mandatory Health Insurance Fund
- The PHC system delivers efficient, equitable and quality care to the population at risk or living with NCDs
- The population in rural areas has adopted healthier lifestyles which reduces its NCD-related risk behaviour
- The PHC system is reshaped to prevent and control NCDs
- The control and management of NCDs is improved through implementation of adapted PEN protocols
- Gender-specific needs of women and men are addressed through increased awareness of NCDs’ risk factors and changed behavior
- Other NGO IntForeign North
- Organisation mondiale de la santé
-
Secteur selon catégorisation du Comité d'aide au développement de l'OCDE SANTE
SANTE
Sous-Secteur selon catégorisation du Comité d'aide au développement de l'OCDE Soins et services de santé de base
Politique de la santé et gestion administrative
Thème transversal Le projet est axé sur l'amélioration du fonctionnement de l'organisation partenaire
Type d'aide Mandat avec gestion de fonds
Contribution à des projets ou programmes
Numéro de projet 7F09476
Contexte | In 1997, the Ministry of Health (MoH) introduced the family medicine system by restructuring the outpatient facilities and retraining narrow specialists to become family doctors. However, the medical education system was not adapted to this reform and continued preparing narrow specialized doctors. In addition to this, since 2005 many trained family doctors have been migrating to Kazakhstan and Russia due to low salaries. As a result, there are substantial problems of shortage of staff, an excessive workload assigned to family doctors, including heavy administrative work, and low quality of care. Due to the weak primary care services, the referral system does not function; patients prefer to get medical care directly at the hospitals, which is increasing public and out-of-pocket expenditures for medical services (OOP in 2014 was 49%, while public health expenditure was 51% of total health expenditure, WHO 2015). Therefore, the primary health care system is still providing inefficient poor quality care and is not oriented towards prevention, early detection and systemic management of diseases. In such a situation, the primary health care system can hardly cope with a growing double burden of diseases, comprising of the increasing prevalence of NCDs. Overall, NCDs are responsible for 80% of all deaths in the country with probability of premature death (before age of 70) at 24% in 2015, where statistics for men (32%) are twice higher than for women (17%). Altogether, the current NCDs’ cost estimates accounts to USD 2.5 billion per year of the country’s economy (cost for treatment, economic loss due to people dying in working age), which is equivalent to 3.9% of the country’s annual gross domestic product. MoH acknowledges the urgency to address this problem but does not have enough capacities to do it. SDC will support MoH’s efforts to strengthen the PHC system to reduce the NCDs burden countrywide. |
Objectifs | The overall goal of the project is to contribute to improving the health status and well-being of the Kyrgyz population in rural areas through better control and management of NCDs at primary health care level. |
Groupes cibles |
|
Effets à moyen terme |
|
Résultats |
Principaux résultats attendus: Principaux résultats antérieurs: The project will be built on the experiences of WHO, SDC-funded Health Facilities Autonomy and Medical Education Reform projects to strengthen the primary care system in Kyrgyzstan. The network of the Village Health Committees, setup by SDC-funded Community Action for Health project, will be used as a key partner to work on health promotion and literacy with the population. |
Direction/office fédéral responsable |
DDC |
Crédit |
Coopération avec l'Europe de l'Est |
Partenaire de projet |
Partenaire contractuel ONG internationale ou étrangère Organisme des Nations Unies (ONU) Autres partenaires Ministry of Health, Mandatory Health Insurance Fund, Kyrgyz State Medical Institute on Retraining and Continuous Medical Education and other concerned line ministries and agencies in relation of intersectoral coordination of activities around NCDs control. |
Coordination avec d'autres projets et acteurs | Strengthening the Primary Health Care System is one of the core components of the National health Reforms strategy ‘Den Sooluk’ (2012-2018), which is coordinated annually at the Joint Annual Review. The project has strong synergies with the Swiss funded health projects such as Health Budget support through SWAp in Kyrgyzstan, Health Facilities Autonomy and Medical Education Reforms. |
Budget | Phase en cours Budget de la Suisse CHF 4’960’000 Budget suisse déjà attribué CHF 4’916’319 |
Phases du projet |
Phase
2
01.07.2022
- 30.06.2026
(Phase en cours)
Phase 1 01.01.2017 - 30.06.2022 (Completed) |
Un système de santé à réformer
Le système de santé primaire, déjà fragilisé par le manque de ressources financières et humaines dans les centres de médecine familiale, n’arrive pas à remplir sa mission. Cela amène la population à se tourner directement vers les hôpitaux déjà surchargés.
Il est essentiel que le système de santé primaire réussisse à traiter le nombre croissant de patients atteints de MNT. Pour cela il est indispensable de :
- Former les médecins à la médecine de famille dès le début de leurs études ;
- Offrir de meilleurs salaires et perspectives de carrières pour le personnel médical afin de réduire la migration vers la Russie ou le Kazakhstan ;
- Encourager l’installation des médecins de famille dans les zones rurales.
La phase 1 du projet renforcera le système de santé primaire afin qu’il puisse traiter efficacement les MNT dans 4 provinces du nord (Chui, Naryn, Issyk-kul et Talas). Ce sont ainsi 2 millions de personnes, sur une population totale de 8 millions, qui en bénéficieront. Le Ministère de la Santé a lancé des réformes afin de se concentrer sur la formation de médecins de famille dès le niveau bachelor et des formations obligatoires dans les cliniques des zones rurales. La phase 2 du projet se concentrera sur les provinces du sud du pays et finalisera la mise en œuvre de la réforme de la formation médicale en se focalisant sur la formation post grade et la formation continue.
La prévention, une condition indispensable pour une amélioration durable
Toujours selon l’OMS, une augmentation de 10% du nombre de personnes atteintes de MNT se traduit par une diminution de 0,5% de la croissance économique. Etant donné que ces maladies requièrent des traitements de longue durée, elles représentent une charge conséquente pour les systèmes de santé des pays concernés. Actuellement au Kirghizistan, les coûts des traitements ajoutés à la perte économique liée à la baisse de main d’œuvre sont équivalents à près de 4% du PIB.
Les causes des MNT se situent à des niveaux multiples, d’où la nécessité d’adopter une approche globale au-delà du secteur de la santé, en tenant compte des facteurs sociaux, économiques et environnementaux qui influent sur la santé. La prévention est donc essentielle. Parmi les facteurs principaux de risques figurent le tabagisme, la sédentarité, la consommation excessive d’alcool et la malnutrition. Le personnel médical doit expliquer aux populations des villages quels sont les aliments et les modes de vie bons pour leur santé, c'est-à-dire les comportements permettant de prévenir ces maladies.
Ce projet contribue à améliorer la santé de millions de personnes en leur garantissant un accès équitable à des soins de qualité même dans les zones rurales. L’objectif est d’améliorer durablement le bien-être de la population par la prévention et la promotion d’un mode de vie sain.