La Suisse accompagne le maintien de la veille citoyenne au Bénin

Actualités locales, 01.03.2018

Dans le cadre de la commémoration des 28 ans de la Conférence nationale des forces vives de février 1990 au Bénin, Social Watch Bénin, partenaire de la Coopération suisse sur le programme Redevabilité, a organisé le1er forum citoyen sur les acquis de la conférence nationale des forces vives de février 1990 autour du thème « Devoir de mémoire et d’engagement pour le futur : que reste-t-il de la conférence nationale ? ». Le forum s’était déroulé le 28 février 2018 au Chant d’oiseau de Cotonou et a permis de faire le bilan des 28 ans de démocratie au Bénin.

Bilan 28 ans conférences des forces de la nation au Bénin
Panélistes au Chant d'oiseau © SWB

Initié par Social Watch Bénin, et l’Observatoire Chrétien Catholique de la Gouvernance (OCCG), le forum a eu lieu le 28 février 2018, jour de clôture de la conférence des forces vives de la nation en 1990, au Chant d’oiseau de Cotonou.

Différents panélistes et d’éminentes personnalités, témoins et acteurs de la conférence nationale, ainsi que des personnalités du paysage sociopolitique étaient invités à cette rencontre. Parmi eux, on notait le Professeur et ancien ministre Paulin Hountondji, le Professeur Albert Tévoédjrè, rapporteur de la conférence nationale des forces vives et ancien médiateur de la République, l’ancien ministre Sylvain Akindes, le Général Félix Hessou, ancien ministre de la défense nationale, Maître Alao Sadikou de GERDES Afrique et bien d’autres.  Monsieur Gustave Assah, coordonnateur national de Social Watch Bénin et initiateur de la rencontre, était entouré pour la circonstance de Madame Léontine Idohou de Rifonga Bénin et du Professeur Simon Narcisse Tomety de la société civile.

En matière de fonctionnement des institutions de la république, les participants au forum ont estimé qu'aucune institution ne joue véritablement le rôle qui lui est dévolu. Selon eux, tout porte à croire qu'il y a une date de péremption pour le principe actif de la conférence : d’où l'urgence de redéfinir le fonctionnement des institutions, tout respectant les lois qui les régissent.

Sur le plan de développement, l’état des lieux n’est pas reluisant. Le panéliste Moukaram Badarou a affirmé que « la démocratie est à la recherche d’un second souffle pour un développement durable du pays. L’intérêt personnel prime au dépend de l’intérêt général dans tous les domaines. L’argent dicte sa loi à tous les niveaux et sans état d’âme. Pour y remédier, la priorité doit revenir à la patrie, et le Président de la République et son gouvernement doivent rétablir les différents équilibres. Chaque Béninoise et chaque Béninois devra y contribuer activement. »

Enfin selon les participants à cette rencontre, le retour de l’armée dans la caserne pour se consacrer à sa mission originelle de défense de la patrie reste le seul acquis de la conférence des forces vives encore valable aujourd’hui. Cependant, le défi de l’exactitude ou de la ponctualité reste encore à relever pour amorcer un réel développement du pays.

Maintenir la veille citoyenne

En ce qui concerne, la veille citoyenne, les participants ont déclaré et signé que le Bénin est dans l'impasse et il faudrait que la veille soit maintenue de manière permanente car la conscience citoyenne au Bénin doit être formée puisqu'il y a trop de propagation de l'esprit de division.